Le Burkina Faso a été une nouvelle fois frappé par la violence djihadiste. Le vendredi 28 mars, une attaque d’une rare intensité a ciblé le détach
Le Burkina Faso a été une nouvelle fois frappé par la violence djihadiste. Le vendredi 28 mars, une attaque d’une rare intensité a ciblé le détachement militaire de Diapaga, dans l’Est du pays, faisant plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés parmi les soldats et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Selon des sources sécuritaires, des centaines d’assaillants ont pris d’assaut la base militaire peu avant 17h, déclenchant de violents affrontements.
🔹 Une attaque coordonnée et un bilan lourd
Alors que les forces armées tentaient de riposter, la ville de Diapaga elle-même a été attaquée, avec des incendies visant des boutiques et des habitations. En parallèle, une trentaine de blessés a été évacuée vers le centre hospitalier régional de Fada N’Gourma. Une opération de ratissage est en cours pour traquer les assaillants, mais le silence des autorités burkinabè sur cet assaut soulève des questions.
🔹 Une insécurité persistante et un conflit qui s’enlise
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une insurrection djihadiste menée par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré la mise en place des bataillons d’intervention rapide (BIR) et le renforcement des VDP, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer. Aujourd’hui, plus de 26 000 personnes ont perdu la vie et près de deux millions de Burkinabè ont été déplacés à cause du conflit.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Le Burkina Faso est en guerre, une guerre qui s’éternise et qui semble échapper à tout contrôle. Le modèle des VDP, pensé comme une solution alternative pour compenser le manque d’effectifs militaires, pose aujourd’hui question. Face à des groupes armés de mieux en mieux organisés et surarmés, ces volontaires sont souvent sous-équipés, exposés aux attaques et incapables de stabiliser durablement les zones sous tension. La militarisation rapide des populations civiles a-t-elle réellement renforcé la sécurité, ou a-t-elle contribué à créer un cycle de violence sans fin ? À ce jour, l’État burkinabè peine à reprendre l’initiative face à des djihadistes toujours plus audacieux.
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