Avec une fortune estimée à 6,8 milliards de dollars, Mike Adenuga fait partie des hommes les plus riches du continent africain. Pourtant, der
Avec une fortune estimée à 6,8 milliards de dollars, Mike Adenuga fait partie des hommes les plus riches du continent africain. Pourtant, derrière les projecteurs, le magnat nigérian reste d’une discrétion légendaire. Son ascension, souvent méconnue du grand public, s’est construite non seulement sur son flair entrepreneurial, mais aussi grâce à un réseau d’alliés stratégiques : militaires de haut rang, mentors influents, figures politiques clés…
En 2011, une biographie non autorisée signée par les journalistes Mike Awoyinfa et Dimgba Igwe devait révéler les coulisses de son parcours. Le livre Mike Adenuga : Africa’s Business Guru avait été annoncé, suscitant beaucoup d’attente. Mais il ne verra jamais le jour. Selon plusieurs médias, c’est Adenuga lui-même qui aurait fait pression pour bloquer sa parution, fidèle à sa stratégie du silence et du contrôle de son image.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
L’histoire de Mike Adenuga offre un prisme fascinant sur la nature du pouvoir économique en Afrique de l’Ouest.
Ce récit soulève une question essentielle : peut-on bâtir un empire économique durable sans transparence ni biographie publique ? Adenuga incarne ce paradoxe africain de l’entrepreneur à succès dont la richesse se conjugue avec une invisibilité médiatique presque totale. Une posture qui interroge à l’ère où la réputation numérique et la communication sont devenues stratégiques.
Derrière cette discrétion, se dessine aussi une vérité plus large : l’accès au sommet des affaires en Afrique est souvent lié à des alliances politiques et militaires, autant qu’à la compétence ou au génie entrepreneurial. Mike Adenuga n’a pas seulement développé des entreprises ; il a su sécuriser son environnement en tissant un premier cercle solide, capable d’amortir les risques et d’étendre son influence.
Cette stratégie, efficace mais opaque, soulève des interrogations sur la gouvernance, la concurrence loyale et l’héritage que de tels modèles laissent aux jeunes générations d’entrepreneurs africains.
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