Mémoire : 85 ans après, la France honore le capitaine Charles N’Tchoréré, héros gabonais de la Seconde Guerre mondiale

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Mémoire : 85 ans après, la France honore le capitaine Charles N’Tchoréré, héros gabonais de la Seconde Guerre mondiale

  À l’occasion du 85e anniversaire des combats de la Somme et de la bataille d’Airaines, la commune d’Airaines (France) a rendu un vibrant homm

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À l’occasion du 85e anniversaire des combats de la Somme et de la bataille d’Airaines, la commune d’Airaines (France) a rendu un vibrant hommage au capitaine Charles N’Tchoréré, officier gabonais tombé en 1940 et devenu symbole du courage africain sous les couleurs françaises.

En présence de délégations gabonaises, françaises et européennes, la cérémonie annuelle s’est tenue dans une atmosphère de recueillement profond. Après un passage à l’église Saint-Denis, les participants ont déposé des gerbes au cimetière militaire de Condé-Folie, où reposent plus de 3 300 soldats, avant de se recueillir devant la stèle du capitaine N’Tchoréré.

Parmi les annonces notables : une proposition d’ouverture d’une représentation consulaire gabonaise à Airaines, mais surtout, un projet de recherche ADN pour identifier formellement la tombe du capitaine, porté par l’Association des professeurs gabonais d’histoire en France. « Nous souhaitons que sa mémoire repose dans une tombe identifiable », a déclaré Lemami Max, responsable du collectif.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Ce nouvel hommage rendu à Charles N’Tchoréré rappelle à quel point la mémoire historique africaine reste encore en quête de reconnaissance et de restitution concrète. Si le nom du capitaine est connu, le lieu exact de sa sépulture demeure incertain, soulignant une fracture mémorielle persistante entre la contribution des soldats africains et leur traitement posthume.

La perspective d’une identification ADN représente bien plus qu’un acte scientifique. Elle s’inscrit dans une démarche de justice historique, offrant à la famille, au Gabon et à toute l’Afrique francophone, un lieu de mémoire tangible autour d’un héros national.

Au-delà de la symbolique, l’initiative soulève une question essentielle : qu’avons-nous fait de notre propre mémoire collective ? À l’heure où les enjeux de souveraineté culturelle prennent de l’ampleur, la reconnaissance des figures historiques africaines devient un levier d’unité, de fierté et d’éducation.

En honorant N’Tchoréré à Airaines, c’est toute une page de l’Histoire partagée entre l’Afrique et l’Europe qui se ravive — une mémoire qu’il appartient désormais aux nouvelles générations de préserver, transmettre et valoriser.

 

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