Médias publics gabonais : vers une mutualisation stratégique pour renforcer la production nationale

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Médias publics gabonais : vers une mutualisation stratégique pour renforcer la production nationale

  À l’approche du 65e anniversaire de l’indépendance du Gabon, célébré cette année à Tchibanga, le ministre de la Communication et des Médias,

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À l’approche du 65e anniversaire de l’indépendance du Gabon, célébré cette année à Tchibanga, le ministre de la Communication et des Médias, Paul Marie Gondjout, a posé les bases d’un changement de cap majeur pour les médias d’État. L’ambition : faire converger les ressources de Gabon Télévisions, Radio Gabon, Télédiffusion du Gabon, l’AGP et l’IGHI, afin de mutualiser les moyens, améliorer la qualité des productions audiovisuelles, et surtout, réaffirmer la place des créations locales.

Dans un environnement dominé par les programmes étrangers, notamment les télénovelas, le ministre a lancé un appel à la valorisation des talents nationaux : « Il y a des jeunes artistes gabonais talentueux qui veulent être vus et entendus », a-t-il rappelé.

L’enjeu est clair : repositionner les médias publics comme moteurs de l’identité nationale, vecteurs de cohésion sociale et piliers économiques des industries créatives. Cette convergence des forces vise aussi à moderniser l’offre audiovisuelle dans un contexte de mutation numérique profonde.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

Cette volonté de mutualisation des médias publics marque une inflexion stratégique bienvenue, tant la fragmentation actuelle du paysage audiovisuel national freine la cohérence, l’innovation et la compétitivité.

Notre analyse en tant que média engagé : la réussite d’un tel projet repose sur quatre piliers essentiels :

  • La formation continue des professionnels pour relever les standards de qualité.
  • L’investissement dans des infrastructures techniques modernes.
  • Une gouvernance transparente garantissant l’indépendance éditoriale.
  • Une vision claire pour le développement de contenus originaux, ancrés dans les réalités culturelles gabonaises.

Ce chantier ne doit pas être perçu comme une simple rationalisation administrative, mais comme une refonte culturelle profonde, à l’heure où les plateformes numériques bouleversent la manière dont les citoyens consomment l’information et le divertissement.

En d’autres termes : il ne suffit pas de mutualiser — il faut mobiliser tout un écosystème créatif, en pensant contenu avant budget, et vision avant structure.

 

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