Médias : des journalistes africains francophones à l’école de l’évolution chinoise

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Médias : des journalistes africains francophones à l’école de l’évolution chinoise

  À Beijing, s’est ouvert un séminaire de formation destiné aux rédacteurs en chef expérimentés issus des pays francophones d’Afrique. Une délé

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À Beijing, s’est ouvert un séminaire de formation destiné aux rédacteurs en chef expérimentés issus des pays francophones d’Afrique. Une délégation gabonaise, notamment des journalistes du quotidien L’Union, participe activement à cet événement.

Organisé par le Centre d’études internationales et de formation du groupe de communication internationale de Chine, ce programme s’étend sur plus de 20 jours et vise à renforcer la coopération médiatique sino-africaine.

Au programme :
📌 Découverte du modèle de modernisation « à la chinoise »
📌 Présentation de l’histoire politique, sociale et culturelle de la Chine
📌 Analyse des pratiques de diffusion médiatique des grands groupes chinois en Afrique
📌 Échanges autour du concept de « communauté de destin Chine-Afrique »

La première journée a été marquée par une intervention du diplomate Yang Baozhen sur le thème : « Un aperçu général de la Chine et sa culture traditionnelle ». Un discours introductif qui a posé les fondations d’un séminaire riche en enseignements.

👁️ Le regard de Com d’Afrik

Ce type de séminaire illustre une stratégie claire : la Chine intensifie sa diplomatie d’influence en Afrique à travers les médias. En formant les cadres de rédaction africains, elle cherche à modeler les récits, à partager sa vision du développement, et à établir une forme de proximité culturelle et idéologique avec le continent.

Si cet échange de savoirs et de pratiques peut enrichir les compétences techniques des professionnels africains, il nous invite aussi à la vigilance. Quelle place pour une information indépendante et critique lorsque les récits sont structurés à partir d’un prisme géopolitique ? L’Afrique, dans ce dialogue médiatique, ne doit pas devenir un simple récepteur, mais un acteur souverain, capable de produire ses propres récits avec une grille de lecture décolonisée.

C’est à cette condition que la coopération sino-africaine dans les médias pourra être réellement équilibrée.

📝 Cette initiative mérite donc d’être suivie de près, analysée avec rigueur, et surtout intégrée dans une réflexion plus large sur l’avenir du journalisme africain dans un monde multipolaire.

 

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