MAROC : LA SARDINE, UN POISSON QUI ENFLAMME LES DÉBATS

Chaque ramadan, la flambée des prix de la sardine crée une onde de choc au Maroc. Ce poisson, longtemps considéré comme une option abordable pour les familles, voit son prix exploser, atteignant parfois 20 à 25 dirhams le kilo, contre 10 à 15 dirhams en temps normal. Une hausse qui met sous pression les ménages, déjà fragilisés par l’augmentation générale du coût de la vie.

Au cœur des critiques : la spéculation et une possible désorganisation du marché. Les mareyeurs et intermédiaires sont pointés du doigt, accusés de tirer profit de la forte demande pour gonfler artificiellement les prix. Pendant ce temps, les autorités tentent de rassurer la population en promettant des contrôles accrus. La polémique a pris une nouvelle ampleur avec l’initiative d’« Abdelilah Moul Sardine », un poissonnier de Marrakech qui vend son poisson à 5 dirhams le kilo, dénonçant ouvertement les pratiques spéculatives et mettant le gouvernement sous pression.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Cette flambée des prix de la sardine n’est pas un simple fait divers économique : elle reflète un malaise plus profond lié à la régulation du marché et au pouvoir d’achat des Marocains. Si les autorités affirment vouloir renforcer les contrôles, le problème persiste année après année. La question qui se pose est donc celle de la volonté politique réelle de lutter contre ces hausses soudaines. En attendant, les consommateurs, pris en étau entre inflation et spéculation, n’ont d’autre choix que de subir.

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