Madagascar : un millier de paysans laissés pour compte après le retrait de l’aide américaine dans l’Ouest

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Madagascar : un millier de paysans laissés pour compte après le retrait de l’aide américaine dans l’Ouest

  Dans la région du Menabe, l’arrêt brutal des programmes soutenus par l’USAID a laissé des centaines de paysans démunis. Santé, éducation, dév

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Dans la région du Menabe, l’arrêt brutal des programmes soutenus par l’USAID a laissé des centaines de paysans démunis. Santé, éducation, développement agricole, protection de la biodiversité… tous ces secteurs clés sont affectés.

Bordeaux*, paysan du coin, témoigne d’une réalité cruelle : il a quitté l’aire protégée de Menabe-Antimena il y a deux ans, attiré par des promesses concrètes – maison, semences, engrais, matériel agricole, appui technique, école pour ses enfants. Aujourd’hui, ces promesses s’effondrent, laissant les familles dans l’incertitude, sans moyens pour poursuivre leurs activités agricoles ni accès aux services de base.

Ce déplacement était lié au projet Mikajy, lancé en 2018 par les États-Unis pour freiner la déforestation des forêts sèches, un enjeu majeur pour la conservation du microcèbe de Mme Berthe, le plus petit lémurien du monde. Mais le démantèlement de l’USAID a stoppé net cet élan, fragilisant durablement les populations locales.

Le regard de Com d’Afrik

Cette situation à Madagascar illustre tristement les conséquences d’une aide extérieure instable et dépendante des décisions politiques internationales. Le démantèlement de l’USAID ne se traduit pas seulement par une coupure financière, mais par une rupture brutale dans les projets de développement locaux, dont les populations rurales paient le prix fort.

Pour les pays concernés, cette volatilité fragilise la confiance entre bénéficiaires et bailleurs, et nuit à la continuité des actions de développement durable indispensables pour préserver l’environnement et améliorer les conditions de vie.

En tant que média panafricain, Com d’Afrik appelle à une réflexion plus profonde sur la souveraineté et la résilience des systèmes d’aide au développement, afin d’éviter que des milliers de vies ne basculent à nouveau à cause d’arbitrages lointains. L’Afrique, Madagascar en tête, doit pouvoir bâtir des partenariats durables qui placent les populations au cœur des projets, avec une vision à long terme et une responsabilité partagée.

 

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