Loi de finances 2026 : le Gouvernement gabonais mise sur une construction concertée avec le secteur privé

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Loi de finances 2026 : le Gouvernement gabonais mise sur une construction concertée avec le secteur privé

  Dans une volonté affichée d'inclusion économique, le Gouvernement gabonais a initié une consultation stratégique avec le secteur privé dans l

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Dans une volonté affichée d’inclusion économique, le Gouvernement gabonais a initié une consultation stratégique avec le secteur privé dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances 2026.

Le 24 juillet 2025, Henri-Claude Oyima, Ministre d’État chargé de l’Économie, a réuni les représentants de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) pour recueillir leurs attentes et intégrer leurs propositions dans la définition du prochain budget de l’État.

💬 Les échanges ont porté sur plusieurs enjeux majeurs :

  • Parafiscalité excessive ;
  • Délais de paiement de l’État ;
  • Formation professionnelle ;
  • Problématiques liées aux marchés publics.

Parmi les premières annonces fortes :
✅ La suppression des exonérations fiscales mal ciblées ;
✅ La création d’un Comité de concertation public-privé, placé sous l’autorité du Vice-Président du Gouvernement.

Objectif : bâtir une fiscalité plus lisible, plus équitable, et alignée sur les dynamiques réelles de l’économie nationale.

🟠 Le regard de Com d’Afrik

Ce virage vers une gouvernance budgétaire participative est non seulement salutaire, mais surtout stratégique dans le contexte actuel où le climat des affaires peine encore à séduire durablement les investisseurs.

Depuis trop longtemps, les lois de finances ont été perçues comme des outils unilatéraux, pensés par l’administration et imposés au secteur privé. Cette ouverture marque donc un changement de posture : celle d’un État qui reconnaît que la croissance se construit avec, et non contre, les entreprises.

Mais pour que cette dynamique ne reste pas symbolique, le Comité de concertation devra jouer un rôle actif et indépendant, capable d’anticiper les déséquilibres, de faire remonter les urgences du terrain, et d’influencer véritablement les arbitrages budgétaires.

La crédibilité de cette démarche dépendra de sa capacité à produire des résultats concrets : allègement des charges, accélération des paiements publics, incitations à l’investissement local. Sans cela, l’initiative pourrait vite retomber dans les travers d’un dialogue de façade.

 

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