La Contribution Foncière Unique (CFU), en vigueur depuis le 1er janvier 2023, revient sur le devant de la scène avec un objectif ambitieux : génér
La Contribution Foncière Unique (CFU), en vigueur depuis le 1er janvier 2023, revient sur le devant de la scène avec un objectif ambitieux : générer 100 milliards FCFA par mois. Dans un communiqué du 18 mars 2025, la Direction Générale des Impôts (DGI) a rappelé aux propriétaires de biens immobiliers – bâtis ou non – l’obligation de déclarer et de régler leur CFU avant le 30 mars 2025, sous peine de sanctions financières et fiscales.
Cette réforme vise un double objectif : élargir l’assiette fiscale et soutenir les collectivités locales en finançant le développement des infrastructures et services publics. Adoptée en remplacement de trois taxes distinctes, la CFU concerne toutes les propriétés immobilières, à l’exception des biens à vocation éducative, humanitaire, ou ceux liés aux industries minières.
Le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a insisté sur l’importance de cette mesure, soulignant que des propriétaires gabonais s’acquittent déjà de taxes similaires à l’étranger, notamment en France. Une vaste campagne de régularisation foncière est en préparation pour renforcer la conformité des contribuables et maximiser les recettes fiscales.
👀 Le regard de Com d’Afrik
L’ambition du gouvernement est louable, mais des questions persistent : l’administration fiscale dispose-t-elle des moyens nécessaires pour une application efficace de cette mesure ? L’identification des biens fonciers et la lutte contre l’évasion fiscale restent des défis majeurs. De plus, la perception d’une nouvelle taxe pourrait être mal accueillie par certains contribuables, notamment ceux qui estiment ne pas bénéficier d’un retour direct en termes d’infrastructures et de services publics.
Si la CFU est bien appliquée et que les fonds collectés sont efficacement redistribués, cette réforme pourrait révolutionner les finances locales et renforcer le développement des collectivités. Cependant, une communication transparente et une gestion rigoureuse des fonds publics seront essentielles pour en assurer le succès. Et vous, pensez-vous que la CFU est une solution durable pour renforcer les finances publiques au Gabon ?
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