Dans un communiqué officiel daté du 4 juillet, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, a anno
Dans un communiqué officiel daté du 4 juillet, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, a annoncé l’interdiction formelle de la vente ambulante de café sur toute l’étendue de la capitale gabonaise.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du règlement sanitaire communal, adossé à la loi organique sur la décentralisation, et vise à renforcer l’hygiène et la salubrité publique. La municipalité appelle à une mobilisation collective pour faire de Libreville une ville propre, sûre et plus structurée.
Les vendeurs ambulants de café — bien visibles dans les carrefours, marchés ou près des bâtiments administratifs — sont désormais considérés comme hors-la-loi. La police municipale est mandatée pour intervenir, confisquer les équipements et sanctionner les contrevenants selon les textes en vigueur.
Cette initiative s’inscrit dans un plan plus large de modernisation urbaine lancé depuis plusieurs mois, mais elle soulève des inquiétudes légitimes dans un contexte où l’économie informelle représente encore une source essentielle de revenus pour de nombreux citoyens.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
L’interdiction de la vente ambulante de café à Libreville est révélatrice d’un choc de gouvernance entre impératifs sanitaires et réalités sociales. Si l’objectif de salubrité publique est louable, la brutalité apparente de l’approche interroge, surtout en l’absence de mesures d’accompagnement claires pour les petits commerçants concernés.
Cette décision met en lumière un défi fondamental de la politique urbaine au Gabon : comment concilier la volonté de moderniser l’espace public avec la nécessité de préserver les moyens de subsistance de milliers de travailleurs informels ?
L’économie de rue est à la fois un problème de régulation et une réponse à la précarité. Toute tentative de la restreindre sans alternative crédible risque d’alimenter un sentiment d’exclusion.
Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est un véritable plan d’intégration progressive de l’informel, qui allierait encadrement, formation et accès à des espaces légaux d’exploitation. En somme, réguler sans écraser.
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