Le cabinet d’huissier de justice Me Roland Yves Nguema a officiellement annoncé, ce lundi 28 juillet 2025 via le quotidien L’Union, l’exhumat
Le cabinet d’huissier de justice Me Roland Yves Nguema a officiellement annoncé, ce lundi 28 juillet 2025 via le quotidien L’Union, l’exhumation de 30 tombes situées à l’ancien cimetière catholique de Libreville. Cette opération se déroulera du 5 au 6 août 2025, dans le cadre des travaux de construction de la nouvelle cité administrative Émeraude, sur le site qui occupe aujourd’hui cet ancien lieu de sépulture.
Les familles des défunts concernés sont vivement invitées à se manifester auprès de la Société d’Assistance Funéraire (SAAF) afin d’organiser cette opération dans le respect et la dignité des disparus. Parmi les 30 tombes recensées, 8 sont en terre et 22 en béton. Seules deux portent des inscriptions lisibles : celles de Louise Bendome, décédée en 1907, et de Francine Ossouka.
À défaut d’indications de la part des familles sur la destination des restes, les corps seront transférés au cimetière municipal de Mindoumbé à Libreville. Il est essentiel que les proches prennent leurs dispositions rapidement pour garantir le bon déroulement de cette exhumation.
👁 Le regard de Com d’Afrik
Cette annonce souligne un dilemme délicat, entre développement urbain et respect des mémoires collectives. À Libreville, la pression foncière et les besoins d’infrastructures modernes poussent souvent à réaménager des sites historiques, dont certains à forte charge émotionnelle pour les familles et les communautés.
L’exhumation d’un cimetière soulève des questions éthiques et culturelles majeures, notamment autour de la gestion des espaces funéraires en milieu urbain africain. Il est crucial que les autorités garantissent transparence, accompagnement et respect tout au long du processus, afin d’éviter les conflits sociaux et préserver la dignité des défunts.
Ce type d’opération doit aussi s’accompagner d’une communication claire et d’un dialogue avec les populations concernées, pour concilier modernisation urbaine et mémoire historique. Libreville est ici confrontée à un enjeu symbolique fort : comment construire la ville de demain sans effacer les traces du passé ?
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