À l’approche des élections législatives et locales prévues en septembre et octobre, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a tranché : plu
À l’approche des élections législatives et locales prévues en septembre et octobre, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a tranché : plus de primaires, place au consensus pour la sélection de ses candidats. Une décision qui s’explique par la récente création du parti, le 5 juillet dernier, et par le fait que ses structures locales (délégations provinciales, départementales, communales) ne sont pas encore pleinement opérationnelles.
À seulement dix jours du début du dépôt officiel des candidatures, organiser des primaires aurait été risqué, potentiellement déstabilisant pour la dynamique actuelle, marquée par un fort élan d’adhésion et d’optimisme au sein du parti. La période de dépôt ne durant que 12 jours, ce choix semble davantage guidé par la raison que par une volonté de brider la participation des militants.
La transparence est cependant maintenue : le consensus est recherché uniquement lorsqu’il y a plusieurs prétendants sur un même siège. En cas d’absence d’accord, le secrétaire général transmet alors les dossiers à la Commission des candidatures et des investitures avec un avis motivé. Avec cette décision, l’UDB rejoint le Parti démocratique gabonais (PDG) parmi les formations politiques ayant opté pour le consensus comme mode de désignation de leurs candidats.
Le regard de Com d’Afrik
Ce choix de privilégier le consensus, loin d’être un simple compromis, reflète une maturité politique pragmatique, surtout pour un parti aussi jeune que l’UDB. En évitant la complexité et les tensions que peuvent engendrer des primaires prématurées, le parti se donne les moyens de consolider son implantation locale sans fracture interne.
Cependant, le défi majeur réside dans la garantie que ce consensus ne devienne pas un instrument de décision opaque, éloigné des bases. La légitimité des candidats et la dynamique d’adhésion doivent impérativement être respectées pour éviter frustrations et désengagement.
Cette méthode témoigne aussi d’une évolution dans la manière d’aborder les scrutins au Gabon, où la fluidité et la rapidité de prise de décision sont devenues essentielles dans un contexte politique de plus en plus mouvant et compétitif.
Reste à voir si cette approche pragmatique renforcera la cohésion interne de l’UDB et sa crédibilité auprès des électeurs.
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