Législatives et locales 2025 : L’UDB face à un véritable test politique avec ses alliés

À quelques semaines de la publication officielle des listes de candidats pour les élections de septembre 2025, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti présidentiel, se trouve à un carrefour stratégique majeur. Choisira-t-elle de renforcer son alliance ou de privilégier une stratégie d’hégémonie électorale, quitte à entrer en confrontation avec ses partenaires de la majorité ?

En abandonnant les primaires internes au profit d’une sélection centralisée des candidats, l’UDB affiche sa volonté de garder un contrôle serré sur le processus d’investiture. Si ce mode opératoire peut être perçu comme un signe de rigueur, il provoque aussi des tensions palpables chez certains alliés, tels que le RPM, l’UN et le PDG, qui craignent une concurrence interne exacerbée.

Vers une hégémonie présidentielle ?

Les ambitions de l’UDB semblent claires : « occuper tout le terrain, verrouiller tous les sièges », confie un cadre du parti. Une posture qui rappelle les erreurs du passé, lorsque le PDG, en quête de domination, avait fragilisé la cohésion de la majorité par des conflits internes. Dans un contexte politique où la stabilité reste fragile, l’UDB peut-elle se permettre ce pari risqué ?

Le silence autour d’une coalition ou d’accords de désistement alimente l’incertitude et risque d’affaiblir la majorité présidentielle au moment même où elle doit s’unir pour soutenir la vision du Président Brice Clotaire Oligui Nguema.

Le regard de Com d’Afrik

Cette élection s’annonce comme un véritable test de maturité politique pour la majorité présidentielle. Au-delà de la simple conquête de sièges, c’est la capacité à incarner un nouveau style de gouvernance, fondé sur le dialogue et le compromis, qui est en jeu. L’UDB a l’opportunité d’affirmer son leadership tout en consolidant un socle politique apaisé et durable, capable de porter les grands chantiers de la transition.

Mais si la tentation du monopole l’emporte, elle pourrait raviver les rivalités d’hier, mettant en péril la stabilité et la cohésion nécessaires à la réussite du projet national. Dans ce contexte, le respect des alliés n’est pas un luxe, mais une nécessité politique et stratégique.

L’avenir proche dira si l’UDB choisira la raison politique ou le face-à-face.