Entre 2022 et 2023, le Burkina Faso a été le centre d’une vaste campagne d'influence orchestrée pour diffuser un discours favorable à la
Entre 2022 et 2023, le Burkina Faso a été le centre d’une vaste campagne d’influence orchestrée pour diffuser un discours favorable à la Russie, tout en instillant une méfiance croissante à l’égard de la France et de ses alliés. Selon une analyse de Jeune Afrique, cette opération a impliqué un réseau de médias utilisés pour propager un narratif anti-français, un phénomène qui continue de marquer l’opinion publique dans la région aujourd’hui.
Un exemple frappant de cette stratégie se trouve dans un article publié en février 2022 par un média burkinabè, avec pour titre provocateur : « Que font réellement les Européens au Sahel ? ». L’auteur, Grégoire Cyrille Dongobada, y accusait les forces françaises et leurs alliés d’aggraver la situation sécuritaire dans la région. Ce type de discours a trouvé un terrain fertile dans le Sahel, une zone marquée par l’instabilité et les violences, où la Russie, par le biais de groupes paramilitaires comme le Wagner, s’est imposée comme un acteur clé, en offrant une alternative aux relations historiques entre les pays du Sahel et la France.
Cette campagne de propagande, soutenue par de faux experts, a contribué à redéfinir les alliances géopolitiques dans la région, poussant certains pays à s’éloigner des anciennes puissances coloniales pour se tourner vers la Russie, en quête de soutien militaire et économique.
Le regard de Com d’Afrik
La montée en puissance de la propagande russe dans le Sahel soulève des questions profondes sur l’influence des médias et des « experts » dans la formation des opinions publiques. Alors que la France est régulièrement critiquée pour son rôle dans la région, l’essor de ces narratives pro-russes risque de modifier la dynamique géopolitique de manière durable. Toutefois, il est essentiel de se demander si ces discours reflètent véritablement la volonté des peuples ou s’ils sont le produit d’une manipulation subtile, visant à exploiter les frustrations légitimes des populations face à l’inefficacité perçue des interventions étrangères.
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