Le Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement (BAD)

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Le Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement (BAD)

  C’est une page historique qui s’écrit à Abidjan : pour la première fois, un Mauritanien prend la tête de la Banque africaine de développement

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C’est une page historique qui s’écrit à Abidjan : pour la première fois, un Mauritanien prend la tête de la Banque africaine de développement. Sidi Ould Tah succède au Nigérian Akinwumi Adesina à l’issue d’une élection rapide, marquée par un soutien massif des États africains lors des 60e assemblées annuelles de l’institution.

Économiste de formation, ancien ministre mauritanien de l’Économie, Sidi Ould Tah a bâti sa carrière entre Nouakchott, Riyad et Khartoum, avec un passage stratégique à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Son expérience dans le monde arabe du financement du développement pourrait se révéler précieuse dans un contexte de retrait progressif de certains partenaires occidentaux, notamment les États-Unis.

Le regard de Com d’Afrik

En tant que média panafricain, nous observons cette élection comme un signal fort dans la dynamique de rééquilibrage des influences au sein des grandes institutions africaines. L’arrivée de Sidi Ould Tah à la présidence de la BAD intervient à un moment critique : alors que l’Afrique peine à capter les investissements nécessaires pour répondre à ses défis infrastructurels, énergétiques et climatiques, ce nouveau leadership pourrait marquer un tournant vers de nouvelles alliances stratégiques, notamment avec le monde arabe et les acteurs privés du Golfe.

Le profil technocratique de Sidi Ould Tah, son réseau diplomatique et sa compréhension des enjeux Sud-Sud, peuvent permettre à la BAD de renforcer sa posture de « cheffe de file » du financement du développement en Afrique. Mais l’enjeu sera aussi de maintenir la cohésion entre les 81 membres et d’assurer une gouvernance à la fois inclusive, agile et orientée résultats. Les défis sont nombreux, mais l’opportunité de redéfinir les priorités financières du continent est réelle.

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