Le Parlement gabonais a franchi une étape décisive en adoptant, le 25 mars 2025, une loi d’orientation sur la responsabilité sociétale des entreprises
Temps de lecture : 2 min Le Parlement gabonais a franchi une étape décisive en adoptant, le 25 mars 2025, une loi d’orientation sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Sous la présidence de l’honorable Jean François Ndongou (PANT), cette initiative portée par le député de la Transition, Alexandre Awassi, vise à combler un vide juridique en encadrant les pratiques des entreprises pour garantir un meilleur impact environnemental et social. Élaborée en commission mixte paritaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat de transition, cette loi impose désormais aux entreprises opérant au Gabon de respecter des normes plus strictes en matière de développement durable et d’engagement sociétal.Jusqu’à présent, seules certaines industries comme le pétrole, les mines et la forêt étaient soumises à des obligations en matière de RSE, laissant de nombreuses entreprises prospérer sans contribution significative au bien-être des communautés locales. Ce manque de cadre juridique a souvent conduit à des actions RSE perçues comme purement marketing, générant parfois des tensions avec les populations concernées. Avec cette nouvelle loi, l’objectif est clair : responsabiliser les entreprises tout en garantissant un développement équilibré et inclusif.
Le député Awassi a souligné que cette réforme ne vise pas à freiner les entreprises, mais à encourager une croissance économique respectueuse des populations et de l’environnement. Selon lui, « la responsabilité sociale des entreprises joue un rôle clé dans la promotion du développement durable, en mettant l’Homme au centre des préoccupations ».
Cette loi représente un tournant majeur pour l’économie gabonaise, en posant enfin un cadre réglementaire solide pour une RSE efficace et transparente. Cependant, une question essentielle demeure : comment garantir l’application stricte de ces nouvelles obligations ? Sans mécanismes de contrôle et de sanction clairement définis, il existe un risque que certaines entreprises continuent d’adopter une approche purement cosmétique de la RSE. Il faudra donc suivre de près la mise en œuvre de cette loi et la volonté politique qui l’accompagnera.
💬 Pensez-vous que cette loi peut réellement transformer le paysage économique et social du Gabon ?
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