La France pourrait reconnaître l’État palestinien en juin, annonce Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a récemment évoqué la possibilité pour la France de reconnaître un État palestinien d’ici juin 2024. Cette annonce a été faite lors d’une interview à l’émission « C’est à vous » le 9 avril, à son retour d’Égypte. Selon le président français, cette reconnaissance pourrait être officialisée lors d’une conférence internationale que la France coprésidera avec l’Arabie Saoudite aux Nations Unies à New York. Cette conférence, selon Macron, visera à renforcer la reconnaissance mutuelle entre Israël et plusieurs autres pays, dans le cadre de la solution à deux États, un projet soutenu par une large majorité de la communauté internationale.

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, la solution à deux États a pris une nouvelle dimension, et de nombreux pays, comme l’Irlande, la Norvège, l’Espagne et la Slovénie, ont franchi le pas pour reconnaître l’État palestinien. Cependant, cette solution reste rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ce qui complexifie encore la situation.

Macron a souligné que la France agirait de la sorte non seulement pour des raisons de justice, mais aussi pour participer à une dynamique collective visant à encourager les nations qui soutiennent la Palestine à reconnaître Israël en retour, dans un esprit de réciprocité. Il a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une décision prise pour l’unité ou pour plaire à un camp, mais bien pour faire avancer un processus qu’il juge nécessaire et juste.

Le regard de Com d’Afrik

Cette prise de position de la France, dans un contexte mondial tendu autour du conflit israélo-palestinien, marque une étape importante dans la diplomatie internationale. Si la reconnaissance de l’État palestinien par la France pourrait représenter un symbole fort de soutien à la cause palestinienne, elle intervient également dans un contexte où l’équilibre des forces et la réciprocité avec la reconnaissance d’Israël par d’autres pays reste un sujet complexe. En tant que journaliste, il semble essentiel de suivre de près l’évolution de cette démarche diplomatique et son impact sur la région, en particulier sur les dynamiques internationales qui en découleront.