Encore une fois, les pluies ont transformé la capitale congolaise en champ de détresse. Quartiers engloutis, routes impraticables, pertes hum
Encore une fois, les pluies ont transformé la capitale congolaise en champ de détresse. Quartiers engloutis, routes impraticables, pertes humaines : les inondations qui frappent Kinshasa chaque année ne sont plus de simples catastrophes naturelles, mais les symptômes d’un modèle urbain à bout de souffle.
Entre urbanisation sauvage, absence de planification, constructions en zones inondables et déchets obstruant les caniveaux, les raisons du chaos sont connues. Pourtant, sur le terrain, les promesses de résilience tardent à se concrétiser.
🎙️ « Chaque fois qu’il pleut, on recommence depuis zéro », confie Phalonne, habitante sinistrée de Matete.
Le gouvernement évoque des projets de ville durable, comme Kia Mona, et parle de démolitions nécessaires. Mais face à la répétition du drame, c’est une autre pluie qui s’installe : celle du découragement.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Ce qui se joue à Kinshasa va bien au-delà d’un épisode pluvieux de plus. C’est la confrontation brutale entre une croissance démographique galopante et une gouvernance urbaine défaillante. Quand la pluie devient un révélateur des inégalités structurelles, de l’inertie politique et du désengagement institutionnel, il ne s’agit plus seulement de drainer l’eau, mais de repenser tout un système.
La résilience urbaine ne se décrète pas. Elle se construit, avec rigueur, courage et vision à long terme.
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