L’activiste panafricaniste Kemi Seba a été arrêté ce matin à Brazzaville, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence de presse sur le Franc CF
L’activiste panafricaniste Kemi Seba a été arrêté ce matin à Brazzaville, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence de presse sur le Franc CFA. Accompagné de ses proches collaborateurs et de militants du mouvement Urgences Panafricanistes, il a été interpellé par les services de renseignements congolais (CID), sous les ordres des autorités locales.
La salle où devait se tenir la conférence a été évacuée de force, provoquant une vive réaction de la foule au passage du convoi des services de sécurité. Cet événement intervient dans un contexte tendu, où la question de la souveraineté monétaire africaine et du rôle du Franc CFA continue de susciter un vif débat sur le continent.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
L’interpellation de Kemi Seba soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression et le droit au débat démocratique en Afrique. Qu’on partage ou non ses opinions, empêcher un acteur du débat public de s’exprimer sur une question aussi cruciale que la souveraineté économique alimente la perception d’un manque de démocratie dans plusieurs pays africains. Cette arrestation s’ajoute à une longue liste d’entraves aux mouvements panafricanistes qui militent pour un changement de paradigme.
Loin de freiner la contestation, ce type d’événements ne fait qu’accentuer la polarisation et nourrir le sentiment d’un pouvoir sous influence extérieure. Une interrogation demeure : jusqu’à quand les voix dissidentes seront-elles muselées au nom de la stabilité ?
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