Le retour de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, à Goma le vendredi 18 avril 2025, a surpris et divisé. D
Le retour de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, à Goma le vendredi 18 avril 2025, a surpris et divisé. Dans un contexte de crise sécuritaire aiguë, ce déplacement dans une ville actuellement sous le contrôle des rebelles du M23-AFC (accusés d’être soutenus par le Rwanda), soulève de nombreuses interrogations. Alors que plus de 3 000 personnes ont déjà perdu la vie dans les affrontements et que près de 7 millions ont été déplacées, ce retour prend une dimension hautement politique.
Resté silencieux depuis son départ du pouvoir en 2019, et expatrié en Afrique du Sud depuis 2023, Joseph Kabila affirme vouloir répondre à la « déliquescence des institutions » et au « péril sécuritaire à l’Est du pays ». Une initiative que son parti, le PPRD, présente comme un geste pour la paix et la cohésion nationale.
Cependant, la symbolique de son entrée par le Rwanda et sa présence à Goma, un fief rebelle, renforcent les soupçons de collusion avec les groupes armés. Des critiques politiques et des analystes, comme Christian Moleka, estiment que ce retour pourrait avoir un « effet détonant » sur la scène politique congolaise, où le président Félix Tshisekedi semble de plus en plus isolé.
Réélu fin 2023, Tshisekedi est affaibli par l’échec des négociations avec le M23 à Doha et l’impasse militaire dans l’est. Sa proposition d’un gouvernement d’union nationale n’a pas réussi à rallier l’opposition, qui le juge autoritaire et illégitime.
🔁 Le climat politique congolais entre dans une nouvelle phase d’incertitude.
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🗞️ Le regard de Com d’Afrik
Le retour de Joseph Kabila à Goma ne peut être vu comme un simple geste patriotique. En tant que média africain, nous voyons là une tentative calculée de repositionnement dans un contexte de vide stratégique et de tensions grandissantes. Dans un pays où le traumatisme des conflits est encore vif, la présence d’un ancien président accusé de compromissions avec les rebelles interpelle.
Faut-il y voir un appel à la paix ou une manœuvre d’influence ? Dans tous les cas, cette opération jette une lumière crue sur les faiblesses actuelles du pouvoir de Kinshasa. Si l’Est est à ce point abandonné que les figures du passé y reviennent en sauveurs, c’est que les institutions ont failli. L’histoire jugera, mais pour l’heure, l’instabilité persiste — et les Congolais, eux, restent en première ligne.
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