« Inventer une démocratie “à l’africaine” est un non-sens, car les valeurs démocratiques sont universelles »

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« Inventer une démocratie “à l’africaine” est un non-sens, car les valeurs démocratiques sont universelles »

  Dans son essai L’Afrique contre la démocratie, mythes, déni et péril, le journaliste et spécialiste de l’actualité africaine Ousmane Ndiaye a

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Dans son essai L’Afrique contre la démocratie, mythes, déni et péril, le journaliste et spécialiste de l’actualité africaine Ousmane Ndiaye analyse en profondeur la crise démocratique qui traverse le continent. Il déconstruit les idées reçues et replace les difficultés politiques africaines dans un contexte historique essentiel.

Selon lui, le désenchantement démocratique n’est pas nouveau, mais il s’aggrave aujourd’hui, avec une génération de dirigeants — qu’ils soient putschistes ou non — qui rejettent ouvertement l’idéal démocratique. Cette remise en cause s’accompagne aussi d’un recul de l’humanisme au sein même du panafricanisme, qui paradoxalement soutient parfois des régimes autoritaires, trahissant son propre héritage.

Le journaliste rappelle ainsi que les valeurs démocratiques ne sont pas culturelles ou relatives : elles sont universelles. L’Afrique, loin d’inventer un modèle spécifique, doit s’appuyer sur ces principes pour sortir de la crise.

Le regard de Com d’Afrik

Cet essai sonne comme un appel lucide et sans concession à repenser les fondements mêmes de la gouvernance africaine. Le mythe d’une « démocratie à l’africaine » a souvent servi à justifier des dérives autoritaires et un affaiblissement des institutions. En réalité, la démocratie repose sur des principes universels — respect des droits humains, séparation des pouvoirs, participation citoyenne — qui transcendent les contextes culturels.

Le défi africain est donc double : dépasser les héritages politiques post-coloniaux qui ont freiné le développement démocratique, et bâtir des institutions solides et inclusives qui incarnent ces valeurs universelles. Sans cela, le risque est grand que le continent continue à osciller entre frustrations populaires, instabilité politique et gouvernements autoritaires.

Ce regard critique et historique est indispensable pour éclairer les débats actuels et encourager un engagement authentique en faveur de la démocratie sur le continent.

 

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