Initialement prévue pour le 31 juillet 2025, l’entrée en Bourse de BGFI Holding Corporation SA sur le marché de la BVMAC (Bourse des Valeurs
Initialement prévue pour le 31 juillet 2025, l’entrée en Bourse de BGFI Holding Corporation SA sur le marché de la BVMAC (Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale) est temporairement suspendue. Cette décision fait suite à des requêtes formulées par un groupe d’actionnaires, actuellement examinées par le Tribunal de commerce de Libreville.
Dans un communiqué publié ce lundi 28 juillet, le groupe bancaire a précisé que cette suspension, actée en concertation avec la COSUMAF, vise à garantir la sérénité de l’opération et le respect des procédures en vigueur.
L’introduction devait concerner 1 573 536 actions, soit 10 % du capital social, proposées à un prix unitaire de 80 000 FCFA. Cette opération représente un tournant stratégique pour le groupe, notamment en matière de gouvernance, de transparence financière et de rayonnement régional.
Toutefois, BGFI Holding rassure : la trajectoire vers la Bourse est maintenue, dans le cadre de son Plan Stratégique DYNAMIQUE 2025, dont les indicateurs à mi-parcours restent conformes aux objectifs annoncés. Un nouveau calendrier de cotation sera communiqué prochainement.
👁 Le regard de Com d’Afrik
Ce report marque un moment clé pour la finance africaine, en particulier pour l’évolution de la BVMAC, souvent critiquée pour son manque d’attractivité et de dynamisme. L’introduction en Bourse de BGFI Holding, un acteur de référence en Afrique centrale, aurait été perçue comme un signal fort de maturation du marché financier régional.
Mais cette suspension, même temporaire, souligne aussi les fragilités structurelles liées à la gouvernance d’entreprise en Afrique, notamment les tensions internes entre actionnaires, qui peuvent freiner des initiatives stratégiques. Cela rappelle que la crédibilité d’une place financière ne repose pas uniquement sur les chiffres, mais aussi sur la transparence, le dialogue entre parties prenantes et la solidité des institutions de régulation.
BGFI reste un acteur structurant de la finance africaine, mais sa réussite sur le marché boursier dépendra désormais de sa capacité à gérer la défiance interne sans brouiller son image publique ni retarder davantage un processus qui pourrait faire école.
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