Le rachat des actifs de Tullow Oil Plc par l’État gabonais, présenté comme une acquisition « sans endettement » via le Trésor public, suscite
Le rachat des actifs de Tullow Oil Plc par l’État gabonais, présenté comme une acquisition « sans endettement » via le Trésor public, suscite aujourd’hui une vague de scepticisme. En cause : le rôle de Gunvor, un groupe de négoce pétrolier basé au Moyen-Orient, qui aurait en réalité financé l’opération à hauteur de 220 millions de dollars.
Face à cette dissonance entre communication officielle et réalités financières, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et ex-candidat à la présidentielle, interpelle le gouvernement sur les réseaux sociaux :
👉 « À quand la transparence véritable dans les industries extractives ? »
Cette critique intervient un an après le rachat d’Assala Energy pour près de 800 millions de dollars, également structuré avec Gunvor. Ces montages financiers – facilités de prépaiement, contrats d’approvisionnement en brut, absence d’appel d’offres – posent la question de la souveraineté économique dans un secteur stratégique.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé dans l’analyse de la gouvernance en Afrique centrale, Com d’Afrik s’interroge sur le caractère répétitif et opaque des grands accords pétroliers au Gabon.
Malgré les discours sur la souveraineté économique depuis la transition politique d’août 2023, la tendance observée est celle d’une externalisation croissante de la gestion pétrolière à des partenaires privés, sans consultation citoyenne ni débat parlementaire.
La question posée par Bilie-By-Nze est légitime : les ressources naturelles gabonaises peuvent-elles continuer à être engagées dans des schémas financiers dont les termes sont cachés au public ?
📌 La transparence n’est pas un luxe, c’est un droit démocratique. La publication intégrale des accords avec Gunvor et autres partenaires doit devenir une exigence de gouvernance moderne, à la hauteur des engagements de la nouvelle République.
Ce débat dépasse le cadre politique pour s’ancrer dans une exigence collective : rendre des comptes au peuple sur l’usage de ses richesses.
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