Selon l’Index of Economic Freedom 2025, publié par The Heritage Foundation, le Gabon se classe 110e sur 176 pays dans le monde et 16e en Afrique,
Selon l’Index of Economic Freedom 2025, publié par The Heritage Foundation, le Gabon se classe 110e sur 176 pays dans le monde et 16e en Afrique, marquant un léger recul par rapport à l’année précédente. Ce classement met en lumière les défis institutionnels et économiques persistants qui freinent la liberté économique du pays. Parmi les principaux freins, on retrouve la faiblesse des institutions, avec une protection insuffisante des droits de propriété (score de 25,4), un système judiciaire inefficace (19,8) et des problèmes de gouvernance liés à l’intégrité du gouvernement (21,7).
Le Gabon fait également face à une forte pression fiscale (77,7), un niveau élevé de dépenses publiques (88,4) et un manque de contrôle dans la gestion des finances publiques (85,7), limitant les marges de manœuvre pour financer les infrastructures et les services essentiels. Malgré quelques avancées dans la liberté des affaires (64,9) et la stabilité monétaire (78,1), la bureaucratie et l’accès limité au financement freinent encore l’investissement et la croissance économique. De plus, l’ouverture aux marchés internationaux reste restreinte, avec des scores de liberté commerciale (58) et d’investissement (60) encore trop faibles pour favoriser un climat attractif aux capitaux étrangers.
🔎 Le regard de Com d’Afrik
Le recul du Gabon dans cet indice soulève des interrogations sur l’impact des réformes économiques entreprises ces dernières années. Si des progrès ont été enregistrés, notamment en matière de stabilité monétaire et de réglementation des affaires, les faiblesses institutionnelles et fiscales demeurent des obstacles majeurs. L’enjeu pour le pays n’est pas seulement d’améliorer son classement, mais surtout d’instaurer un climat économique plus attractif, transparent et compétitif. Une meilleure gouvernance, une fiscalité allégée et une ouverture accrue au commerce extérieur pourraient être les clés d’une croissance plus inclusive et durable.
COMMENTS