Lors de sa visite à Tunis, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a mis en avant une approche centrée sur l’investissement dans les pays d’origine des migrants. Son objectif : améliorer les conditions de vie locales afin de garantir ce qu’elle qualifie de « droit à ne pas émigrer ».
Cette stratégie s’inscrit dans une logique de coopération bilatérale où le contrôle des migrations devient une condition clé, dans un contexte marqué par une forte pression migratoire en Méditerranée.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
L’initiative de Giorgia Meloni illustre une tendance européenne récurrente : la tentative de gestion des flux migratoires par le développement local, vue comme une alternative à la seule politique sécuritaire.
Si ce modèle présente un discours séduisant — améliorer les conditions économiques pour réduire les départs —, il soulève néanmoins des questions fondamentales :
- Quel engagement réel et durable pour les pays africains concernés ?
- Ces investissements répondront-ils à une vision partagée ou à des intérêts géopolitiques et économiques européens ?
- Comment s’assurer que ce discours ne devienne pas un prétexte pour externaliser la gestion des migrations, au détriment des droits fondamentaux des personnes migrantes ?
En somme, le succès de cette coopération dépendra de la capacité des parties à bâtir un partenariat équilibré, respectueux des souverainetés, et centré sur les besoins réels des populations locales.