Le 20 juillet 2025, une opération conjointe menée par la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB), la Police judiciaire (PJ) et l’ONG Conservation Justice a permis l’arrestation de trois individus à Port-Gentil, pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de vente de cinq pointes d’ivoire.
Les suspects, actuellement en garde à vue dans les locaux de la PJ, seront déférés devant le Parquet Spécial de Libreville dans les prochains jours. Ils encourent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et des amendes lourdes, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal gabonais.
Cette interpellation s’inscrit dans la lutte continue contre le braconnage et le trafic illégal de faune protégée, qui menace gravement la biodiversité et l’image internationale du Gabon en matière de conservation.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
L’affaire relance le débat sur la persistance du trafic de faune sauvage au Gabon, malgré les avancées notables en matière de lutte contre la criminalité environnementale.
Alors que le pays est souvent cité en exemple pour son engagement en faveur de la préservation de la biodiversité, notamment grâce à ses parcs nationaux et ses politiques de conservation, ces faits rappellent que les réseaux de braconnage restent actifs et bien organisés.
Cette arrestation est une victoire opérationnelle, mais elle souligne aussi l’urgence d’un renforcement des sanctions judiciaires effectives, de la surveillance des corridors de transport et d’une meilleure traçabilité des produits fauniques. L’implication de la société civile, comme celle de Conservation Justice, reste déterminante pour garantir des résultats durables.
La crédibilité du Gabon en tant que leader africain de la protection de la nature repose sur sa capacité à juguler durablement ces trafics, à travers une justice exemplaire et une coordination multisectorielle renforcée.