Le 21 juillet 2025, à l’occasion de l’ouverture des conférences budgétaires pour l’exercice 2026, le ministre d’État en charge de l’Économie, Henri-Claude Oyima, a lancé un message fort sur la gestion des finances publiques :
« Toutes les recettes générées sur le territoire national doivent être reversées systématiquement et obligatoirement au Trésor national. »
Un principe d’unicité des caisses qui vise à renforcer la transparence, la rigueur et l’efficacité dans l’allocation des ressources, en alignant les dépenses sur des priorités de développement durable clairement identifiées.
Dans sa lettre de cadrage transmise par le Chef de l’État, le ministre a insisté sur le fait que le budget 2026 devra être un véritable outil de transformation pour tous les citoyens, des villes jusqu’aux zones rurales, en passant par les quartiers les plus reculés.
Il s’agit, selon lui, de traduire les priorités politiques en allocations budgétaires claires, avec des méthodes de travail fondées sur la cohérence, la rigueur et une gestion conforme aux engagements nationaux et internationaux.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
La déclaration du ministre Oyima marque une volonté affirmée de rompre avec les pratiques budgétaires opaques et fragmentées du passé. L’unicité des caisses, souvent évoquée mais rarement appliquée avec fermeté, est aujourd’hui posée comme fondement de la réforme des finances publiques.
Cette approche est non seulement une réponse aux exigences de gouvernance responsable, mais également un levier stratégique pour restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. En centralisant les recettes au Trésor, l’administration s’offre une vision globale de ses moyens réels, condition sine qua non pour bâtir une politique budgétaire crédible.
Mais au-delà des déclarations de principe, l’enjeu reste dans l’application effective de cette mesure : saura-t-on résister aux pressions institutionnelles, aux habitudes administratives enracinées, et garantir une traçabilité sans faille des fonds publics ?
Pour Com d’Afrik, la réussite de cette réforme dépendra autant de la volonté politique que de la capacité technique de l’administration à piloter ce changement structurel et culturel.