Au Gabon, la pratique religieuse occupe une place importante dans la vie quotidienne. Mais ces derniers temps, une tendance soulève de vives réactions : de nombreuses femmes consacrent une grande partie de leur temps aux activités religieuses, parfois au détriment de leurs responsabilités domestiques et familiales.
De 9h à 15h, voire davantage, certaines restent mobilisées pour les cultes, enseignements et autres programmes spirituels, laissant les tâches ménagères aux enfants ou les reportant en fin de journée. Une situation qui divise l’opinion et soulève des questions de fond sur l’équilibre entre engagement spirituel et devoirs familiaux.
🎙️ Plusieurs voix s’élèvent dans les quartiers :
« Ce n’est pas normal qu’une femme passe plus de temps à l’église qu’auprès de sa famille », déclare un citoyen.
« Elle a aussi un rôle à jouer dans la maison, elle peut être amenée à suppléer son mari en son absence. »
Si la prière et le service dans la foi ne sont pas remis en cause, c’est le déséquilibre entre vie religieuse et vie domestique qui devient une source de tensions, voire d’incompréhension dans les foyers.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Cette polémique, bien qu’ancrée dans le quotidien, révèle une tension croissante entre modernité, spiritualité et réalités sociales. Dans une société où le rôle des femmes évolue mais reste étroitement lié à la stabilité du foyer, leur forte implication religieuse devient à la fois un signe de foi… et une source d’interrogation.
Com d’Afrik note que cette situation illustre une problématique plus large : comment concilier foi et responsabilités socio-familiales dans un contexte où la religion structure fortement l’espace public ?
Faut-il y voir une quête de sens dans un monde de plus en plus incertain ? Une échappatoire aux pressions domestiques ? Ou encore, une manière pour les femmes de se (ré)approprier un espace d’expression et de reconnaissance en dehors du foyer ?
Le débat est ouvert, et il interpelle tout autant les institutions religieuses que les acteurs sociaux. Car si la spiritualité reste essentielle, elle ne devrait jamais entrer en conflit avec la cohésion familiale — l’un des socles les plus précieux de la société gabonaise.