L’élection de Miss Côte d’Ivoire 2025, tenue le samedi 28 juin, a suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux. Fatima Koné, la nouvelle reine de beauté, a remercié ses soutiens et le public via un message émouvant sur Facebook, soulignant que ce concours a été pour elle « une école de foi, de dépassement, de maturité et d’humilité ».
À 23 ans, mesurant 1m78 et étudiante en première année de licence en commerce, Fatima Koné a remporté le vote du public et surclassé une trentaine de candidates. Sa victoire a ravi une partie du pays, en particulier dans sa région d’origine, le Hambol (centre-nord).
Cependant, son élection a aussi déclenché une vague de critiques. Beaucoup contestent non seulement les résultats du vote populaire mais aussi l’adéquation de Fatima avec les standards traditionnels de la beauté attendus d’une Miss Côte d’Ivoire. Certains observateurs estiment que la deuxième dauphine, Marie-Axelle Gbogou, titulaire d’un master en finance, aurait été un choix plus représentatif.
Danielle Boué, finaliste en 2022, souligne que le concours ne se limite pas au discours mais intègre d’autres critères, notamment le comportement en coulisses. Sandra Koffi Plebou, communicante ivoirienne, confirme que l’opinion publique est divisée sur le choix du jury.
Le regard de Com d’Afrik
Cette controverse illustre une tension récurrente dans les concours de beauté africains entre tradition et évolution des critères esthétiques et sociaux. La beauté, longtemps normée par des canons figés, évolue aujourd’hui au rythme des revendications d’inclusion, de diversité et d’authenticité. Fatima Koné incarne cette nouvelle génération de candidates qui mêlent élégance, intellect et engagement, redéfinissant les contours du rôle de Miss.
En tant que journaliste, nous observons que le débat dépasse la simple apparence physique pour toucher à la représentation identitaire, la valorisation des régions moins médiatisées, et la prise en compte de qualités humaines souvent invisibilisées. La jeunesse ivoirienne, connectée et active sur les réseaux, revendique un visage plus pluriel et réaliste de ses modèles.
Com d’Afrik encourage ainsi une réflexion approfondie sur la manière dont les concours de beauté peuvent s’adapter aux attentes d’une société en mutation, tout en conservant leur rôle fédérateur et symbolique. La beauté ne doit plus être un standard unique, mais une célébration de la richesse culturelle et de la diversité.