Alors que les opérations de déguerpissement se poursuivent à Plaine-Orety et Derrière-l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de cité a
Alors que les opérations de déguerpissement se poursuivent à Plaine-Orety et Derrière-l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de cité administrative, les réactions politiques et institutionnelles s’intensifient.
L’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, président du parti Ensemble pour le Gabon, s’est adressé à la presse pour dénoncer la brutalité de ces opérations, appelant l’État à suspendre les démolitions en cours et à privilégier des solutions humaines et concertées pour les populations impactées. Il interpelle le gouvernement sur la nécessité de publier la liste des bénéficiaires des indemnisations, dans un souci de transparence.
De son côté, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a réaffirmé sa volonté de moderniser la capitale tout en garantissant que tous les détenteurs de titres fonciers seront relogés. Il a également annoncé des enquêtes pour identifier les auteurs de spéculations foncières, et appelé à la fin des récupérations politiques autour de cette situation.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Cette situation met en évidence le dilemme récurrent entre développement urbain et justice sociale. D’un côté, la volonté politique de moderniser Libreville et d’impulser une dynamique nouvelle à la capitale semble claire. De l’autre, la réalité des populations déguerpies interpelle sur la méthode : brutalité des interventions, manque d’information, et incertitudes autour des indemnisations.
L’appel d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, bien qu’éminemment politique, soulève des questions légitimes sur la gouvernance foncière et la transparence des processus d’indemnisation. La promesse du président Oligui Nguema de reloger les détenteurs de titres est un geste d’apaisement, mais reste à vérifier dans sa mise en œuvre concrète.
Plus qu’un conflit d’intérêts, il s’agit ici d’un test grandeur nature sur la capacité de l’État à concilier rigueur administrative, respect des droits des citoyens et gestion inclusive du territoire. Pour le moment, les actes devront parler plus fort que les discours.
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