Dans le cadre de ses missions de veille sanitaire, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a procédé à la fermeture de plusieurs r
Dans le cadre de ses missions de veille sanitaire, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a procédé à la fermeture de plusieurs restaurants de rue dans les quartiers Venez-Voir, Bessieux, Belle-Vue 2 et B2, à Libreville. Une opération ciblée, menée après des contrôles rigoureux ayant révélé de graves non-conformités sanitaires, dangereuses pour la santé publique.
Selon le communiqué de l’Agence, les irrégularités constatées vont du manque d’hygiène corporelle et environnementale, à l’utilisation de matériaux non conformes, en passant par l’absence de suivi médical des personnels en contact direct avec les denrées alimentaires.
Malgré ses limites logistiques et budgétaires, l’Agasa dit vouloir renforcer son action sur le terrain et appelle les citoyens à signaler les manquements constatés dans les lieux de consommation.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
L’initiative de l’Agasa intervient dans un contexte où l’alimentation de rue est un pilier économique informel, mais aussi un maillon faible de la chaîne sanitaire. Si cette action est salutaire, elle soulève des interrogations sur la régularité des contrôles, la capacité d’intervention durable de l’agence et surtout, l’équilibre à trouver entre sécurité alimentaire et réalité socio-économique.
Il est essentiel de rappeler que ces petits restaurants, bien qu’exposés à des critiques sanitaires légitimes, participent à l’économie locale et assurent la subsistance de nombreuses familles. L’approche de l’Agasa devra donc être pédagogique, inclusive et systémique, en conjuguant fermeté règlementaire et soutien à la professionnalisation des acteurs du secteur.
D’autre part, l’opinion publique reste méfiante quant à la neutralité des décisions de fermeture, notamment à la suite d’épisodes récents où l’agence semble avoir reculé face à certains opérateurs informels influents. Une communication claire, des opérations transparentes et une volonté constante de rendre des comptes s’imposent désormais.
Enfin, le renforcement de la surveillance aux frontières, dans les ports et aéroports, est un axe incontournable pour faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale cohérente et efficace.
COMMENTS