Dans une note de service datée du 9 mai, signée par la Secrétaire générale du ministère de l’Économie, des Finances et de la Dette, Huguette
Dans une note de service datée du 9 mai, signée par la Secrétaire générale du ministère de l’Économie, des Finances et de la Dette, Huguette Yvonne NYANA-EKOUME ép. AWORI ONANGA, l’ordre est clair : suspension immédiate des missions et formations à l’étranger pour tous les directeurs généraux et assimilés.
Cette décision, qui semble porter l’empreinte directe du ministre Henri-Claude Oyima, marque un tournant budgétaire. L’accent est désormais mis sur les réalités locales et les besoins concrets des populations. Objectif ? Mettre un coup de frein aux dépenses jugées excessives et recentrer l’action publique sur les priorités nationales.
Ce choix rappelle fortement la rigueur d’un certain Émile Doumba, ministre des Finances en 1999, qui, dans un contexte de crise pétrolière, avait instauré une politique d’austérité radicale… au prix de sa marginalisation politique.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
L’entrée d’Henri-Claude Oyima, poids lourd du secteur bancaire et actuel patron de BGFIBANK, au sein du gouvernement gabonais s’annonce comme un pari technocratique. Sa première décision d’envergure — suspendre les déplacements à l’étranger — envoie un signal fort au FMI, attendu en mission à Libreville en juin.
Mais derrière cette posture de rigueur se pose une question de fond : la réforme structurelle des finances publiques peut-elle s’imposer durablement dans un environnement politique souvent réfractaire à l’austérité ?
Oyima marche sur une ligne étroite : redresser les comptes sans provoquer de résistances internes. Le parallèle avec Émile Doumba n’est pas anodin. Il symbolise les défis d’un homme appelé à rationaliser sans s’isoler.
La suite dépendra de sa capacité à transformer l’impopularité potentielle en crédibilité économique. Pour l’instant, la méthode Oyima semble se placer sous le signe de la rigueur… mais aussi de la prudence stratégique.
COMMENTS