Le Ministre de l’Économie, Henri Claude Oyima, tire la sonnette d’alarme : il est temps de repenser en profondeur le processus budgétaire nat
Le Ministre de l’Économie, Henri Claude Oyima, tire la sonnette d’alarme : il est temps de repenser en profondeur le processus budgétaire national. Dans un contexte de réformes structurelles, le ministre dénonce l’élaboration de lois de finances souvent déconnectées des réalités économiques du pays — des pratiques qui, selon lui, freinent la bonne gouvernance et hypothèquent la stabilité budgétaire.
Sa proposition : instaurer des conférences budgétaires régulières entre ministères sectoriels et techniciens du Budget, afin d’établir des prévisions financières réalistes et crédibles. Cette méthode vise à rompre avec les logiques comptables approximatives du passé, et à asseoir une culture de transparence, de rigueur et de performance dans la gestion des finances publiques.
Cette refonte budgétaire s’inscrit dans une dynamique de modernisation de l’appareil d’État, mais aussi dans les exigences de la coopération avec le Fonds Monétaire International (FMI), qui milite pour une gouvernance plus efficiente.
🧭 Le regard de Com d’Afrik :
Derrière la technicité du sujet, c’est un véritable signal politique que lance Henri Claude Oyima. En tant que média spécialisé dans l’analyse des mutations institutionnelles africaines, Com d’Afrik salue cette volonté de rompre avec les pratiques budgétaires opaques, longtemps dénoncées par les experts et les partenaires internationaux.
Mais cette ambition soulève plusieurs interrogations : les institutions concernées sont-elles prêtes à cette mutation culturelle ? L’élaboration d’un budget réaliste ne repose pas uniquement sur des chiffres, mais sur la sincérité des arbitrages, la capacité des acteurs à coopérer, et la volonté politique de faire primer l’intérêt général sur les logiques sectorielles ou clientélistes.
Si elle est menée à bien, cette réforme peut devenir un levier fort pour restaurer la confiance dans les finances publiques et donner au Gabon les moyens d’une relance économique durable. Encore faut-il que les actes suivent les intentions. Le réalisme budgétaire n’est pas un choix technique : c’est un engagement politique.
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