Henri-Claude Oyima amorce une sortie progressive de BGFIBank pour sécuriser la stabilité du groupe

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Henri-Claude Oyima amorce une sortie progressive de BGFIBank pour sécuriser la stabilité du groupe

  Ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, des Participations, de la Dette et de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima

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Ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, des Participations, de la Dette et de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima prépare sa sortie à la tête de BGFIBank, qu’il dirige depuis quatre décennies. Une décision qu’il a lui-même qualifiée de stratégique et progressive, pour éviter toute instabilité dans un groupe bancaire jugé systémique au sein de la sous-région CEMAC.

C’est à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de BGFIBank, le 8 mai dernier à Libreville, que le patron historique a clarifié sa position. Il ne quitte pas immédiatement la direction générale de la banque, mais amorce une transition encadrée et graduelle. Les actionnaires, unanimes, ont approuvé cette démarche, soucieux de préserver la dynamique de croissance du groupe et la confiance des clients et partenaires, alors même que BGFIBank s’apprête à entrer en Bourse.

« On ne pose pas un avion en plein vol, à plus de 45 000 pieds, sans préparer un atterrissage en douceur », a-t-il déclaré avec émotion. En soulignant l’importance de la continuité managériale dans cette phase décisive, Oyima veut rassurer. Il s’agit de ne pas affaiblir une institution financière qui, aujourd’hui, rayonne au-delà du Gabon.

Le Groupe BGFIBank, présent dans plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, joue un rôle clé dans l’écosystème bancaire régional. La direction a déjà annoncé que la nomination du futur dirigeant se fera conformément aux normes internes et aux exigences de la Cobac (Commission bancaire d’Afrique centrale).

🗣️ Le regard de Com d’Afrik

Le choix de Henri-Claude Oyima de ne pas quitter précipitamment la direction de BGFIBank, malgré sa nomination au gouvernement, est à double lecture. D’un côté, il montre un souci réel de préservation des équilibres économiques d’un acteur bancaire majeur. De l’autre, il remet sur la table le débat récurrent sur les conflits d’intérêts entre les fonctions publiques et les intérêts privés, même dans un cadre de transition « responsable ».

En tant que média d’analyse, nous reconnaissons la portée systémique de BGFIBank dans l’économie de la CEMAC, mais nous ne pouvons ignorer que l’indépendance des institutions publiques est également une exigence de gouvernance. Il revient désormais à l’État de garantir que cette transition soit encadrée avec transparence, clarté et dans le respect des normes, pour éviter que la confiance du public ne soit érodée à long terme.

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