Habitat durable : comment repenser le logement pour tous au Gabon ?

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Habitat durable : comment repenser le logement pour tous au Gabon ?

  La ville de Libreville accueille la 57e conférence du Réseau Habitat et Francophonie (RHF), placée cette année sous le thème : « Booster le f

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La ville de Libreville accueille la 57e conférence du Réseau Habitat et Francophonie (RHF), placée cette année sous le thème : « Booster le financement du logement durable ». Un sujet d’une brûlante actualité dans un pays où le déficit en logement est estimé à près de 300 000 unités.

Cette rencontre, présidée par le ministre gabonais du Logement, Ludovic Megne Ndong, réunit des experts de l’habitat issus de différents pays francophones pour échanger sur les modèles réussis ailleurs et identifier les leviers pour un développement plus inclusif du secteur. Le défi est clair : rendre le logement accessible aux jeunes, aux familles nombreuses, aux personnes à revenu irrégulier ou modeste, et aux agents publics.

Selon Hermann Kamonomono, président du RHF, « il existe des modèles éprouvés qui fonctionnent et peuvent être adaptés au contexte gabonais. L’enjeu est de créer des synergies entre acteurs, de partager des solutions, et de renforcer la capacité collective à répondre à la demande sociale en logement ».

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Cette conférence vient poser une question centrale : à quoi doit ressembler le logement de demain au Gabon ? Pour l’heure, la réalité est préoccupante : pénurie criante, coût élevé, accès difficile au crédit, et un cadre juridique souvent inadapté. Le défi du financement est donc crucial, mais ne saurait suffire à lui seul.

Le logement ne peut plus être vu comme un luxe ou une promesse politique, mais comme un droit fondamental à garantir. Cela nécessite une volonté politique forte, un partenariat réel entre les secteurs public et privé, ainsi qu’un ancrage territorial des projets pour répondre aux besoins concrets des populations.

Le logement durable implique aussi une vision intégrée de l’habitat : infrastructures, accès à l’eau, à l’électricité, mobilité, proximité des services publics… En somme, il s’agit de penser la ville autrement. Ce type de rencontres internationales est une opportunité précieuse, à condition que les résolutions débouchent sur des actions concrètes.

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