Gouvernance économique : Le Gabon s’entoure de Rothschild & Cie et Algest pour piloter sa stratégie financière

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Gouvernance économique : Le Gabon s’entoure de Rothschild & Cie et Algest pour piloter sa stratégie financière

  Le 4 juin 2025, lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon a officialisé la nominatio

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Le 4 juin 2025, lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon a officialisé la nomination des banques d’affaires Rothschild & Cie et Algest en tant que conseillers stratégiques et financiers. Une décision portée par le ministre d’État à l’Économie et aux Finances, Henri-Claude Oyima.

Objectif : s’appuyer sur une expertise internationale de haut niveau pour renforcer la gouvernance économique, optimiser la stratégie de financement du Programme national de croissance et assurer une gestion proactive de la dette publique.

Les missions confiées à ces institutions couvrent un large spectre :

  • Définition de la stratégie économique et financière nationale,
  • Mobilisation des ressources auprès des bailleurs internationaux,
  • Accompagnement des négociations économiques clés,
  • Coordination technique avec les équipes de l’État.

Ce choix stratégique s’inscrit dans une logique de continuité : Rothschild & Cie et Algest ont déjà œuvré aux côtés du Gabon dans la restructuration réussie de 1 400 milliards de francs CFA de dette et dans la mobilisation de 338 milliards de ressources nouvelles, marquant ainsi leur fiabilité et leur impact concret.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

En nommant deux poids lourds de la finance internationale, le Gabon confirme sa volonté de professionnaliser sa gestion macroéconomique dans un contexte post-transition où la crédibilité financière et la transparence budgétaire sont devenues des leviers diplomatiques aussi puissants que politiques.

Le retour de Rothschild & Cie aux côtés d’Algest dans le paysage financier gabonais est loin d’être anodin. Il traduit une stratégie claire : inspirer confiance aux investisseurs, rassurer les partenaires internationaux et accélérer la transformation structurelle de l’économie.

Mais au-delà de l’expertise, le défi reste politique. Il faudra s’assurer que les recommandations produites soient suivies d’effets, que la transparence soit réelle et que les bénéfices de cette stratégie rejaillissent sur le quotidien des Gabonais — notamment dans la lutte contre la vie chère et la précarité.

Cette alliance technocratique sera-t-elle à la hauteur des attentes sociales ? L’avenir nous le dira, mais le signal est fort : le Gabon veut tourner une page, avec méthode et rigueur.

 

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