Après plusieurs mois de silence auto-imposé, le professeur Albert Ondo Ossa, principal opposant à l’élection présidentielle d’août 2023 qu’il
Après plusieurs mois de silence auto-imposé, le professeur Albert Ondo Ossa, principal opposant à l’élection présidentielle d’août 2023 qu’il qualifie toujours de « volée », a tenu une conférence de presse à son domicile de Libreville. Il y a abordé sans détour les grands sujets de l’actualité nationale.
De la contestation du scrutin du 12 avril — qualifié de « mascarade » — à l’interrogation sur le financement des cautions des candidats, en passant par la remise en cause de la libération provisoire de Sylvia Bongo Ondimba et Nourredin Bongo Valentin, Albert Ondo Ossa multiplie les critiques. Il évoque une « révolution de palais » pour qualifier le coup d’État du 30 août 2023.
Concernant le différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale, il fustige l’ »incompétence » des experts gabonais ayant défendu le dossier devant la Cour internationale de justice. Selon lui, l’île Mbanié relève clairement des eaux territoriales gabonaises et seule une solution diplomatique négociée pourrait éviter une escalade.
Enfin, l’économiste ne cache pas son inquiétude sur l’état économique du pays, qu’il juge « catastrophique », tout en critiquant la nomination d’Henri-Claude Oyima au ministère de l’Économie.
🟠 Le regard de Com d’Afrik :
Au-delà des propos incisifs d’Albert Ondo Ossa, cette sortie médiatique résonne comme un rappel stratégique de sa présence politique dans un contexte où le paysage gabonais cherche encore ses repères post-transition. Ses déclarations soulignent une fracture persistante entre la gouvernance actuelle et les forces de l’opposition. En filigrane, il pose une question centrale : la légitimité des institutions et des décisions politiques actuelles est-elle réellement consolidée aux yeux de l’opinion publique ?
Dans un climat marqué par l’incertitude économique, diplomatique et judiciaire, cette prise de parole est autant un acte politique qu’un signal envoyé à la communauté nationale et internationale. Une parole qui divise, mais qui réactive le débat démocratique.
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