À l’approche des élections législatives et locales de septembre et octobre 2025, Geoffroy Foumboula, député et 4e vice-président de l’Assembl
À l’approche des élections législatives et locales de septembre et octobre 2025, Geoffroy Foumboula, député et 4e vice-président de l’Assemblée nationale, défend avec force « La Majorité bloquante », une initiative citoyenne pour un Parlement indépendant, et affirme son refus de toute allégeance politique.
Dans son interview, il revient sur la genèse de ce mouvement, issu du Copil Citoyen, et explique que « La Majorité bloquante » vise à canaliser les candidatures indépendantes afin de construire un Parlement véritablement représentatif, libre d’influences politiques.
Refusant d’être un simple prolongement des appareils traditionnels, Foumboula insiste sur la nécessité d’un contrôle citoyen de l’exécutif. Il affirme avoir soutenu le président pour l’élection à l’exécutif, mais rejette toute obligation de soutien automatique au législatif, qui doit rester un organe critique et vigilant.
Il se démarque également en soulignant son intégrité : jamais il n’a voté une loi de finances, ni soutenu des modifications controversées de la Charte de Transition. Il revendique une posture d’indépendance courageuse, souvent isolée dans l’hémicycle, mais essentielle à une démocratie saine.
Face aux critiques sur la proximité entre certains acteurs de la société civile et le pouvoir, Foumboula rappelle que la société civile est diverse, et que « La Majorité bloquante » cultive une culture d’indépendance et d’expression pluraliste.
Quant à l’avenir, il ambitionne de mobiliser 145 candidatures citoyennes, appuyées par un appel à contributions financières des citoyens, pour incarner une nouvelle manière de faire de la politique : au service du peuple, loin des compromis traditionnels.
📰 Le regard de Com d’Afrik
La démarche de Geoffroy Foumboula illustre un tournant prometteur dans la vie politique gabonaise : la montée en puissance d’acteurs citoyens déterminés à imposer un contre-pouvoir réel au sein du Parlement. Dans un pays où la politique est souvent perçue comme verrouillée par les partis traditionnels, la « Majorité bloquante » incarne une aspiration à plus de transparence, d’intégrité et de responsabilité.
Cependant, ce projet devra surmonter des défis majeurs : la tentation des compromis, la pression des alliances et la complexité du jeu politique. Le véritable test sera la capacité de ces indépendants à résister aux dynamiques habituelles et à maintenir leur cohérence face aux réalités du pouvoir.
Le courage affiché par Foumboula – son refus d’être un simple relais du pouvoir exécutif – est un signal fort, mais aussi une lourde responsabilité. S’il est largement suivi, il pourrait participer à transformer en profondeur la gouvernance parlementaire gabonaise, au profit d’une démocratie plus équilibrée et citoyenne.
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