Ce 19 mai 2025, lors d’un grand rassemblement à l’École nationale de police d’Owendo, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a tenu
Ce 19 mai 2025, lors d’un grand rassemblement à l’École nationale de police d’Owendo, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a tenu un discours déterminant devant les hauts gradés et les forces de l’ordre. Dans un message clair, il a exhorté la Police Nationale à tourner la page des contrôles arbitraires, du racket et des pratiques déviantes, appelant à une posture républicaine fondée sur le respect de la loi et la dignité du citoyen.
🎯 Inscrite dans le cadre du renouveau porté par la Cinquième République, cette déclaration accompagne une réforme d’envergure : création d’unités spécialisées, formation de près de 1 000 sous-officiers, modernisation des commissariats, dotations en équipements et logements sociaux pour les agents.
Le ministre a également annoncé des projets novateurs comme la mise en place d’une police scolaire et touristique, tout en insistant sur l’exemplarité que commande le port de l’uniforme. « La Cinquième République exige une police visible, irréprochable et engagée », a-t-il affirmé.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Ce discours, fort en symboles, sonne comme une tentative de restauration du lien de confiance entre les citoyens et leur police, trop souvent abîmé par des abus quotidiens normalisés. Mais le changement passera-t-il du discours aux actes ?
Pour Com d’Afrik, l’enjeu est double : restaurer l’autorité sans tomber dans l’autoritarisme, et faire de la Police un acteur du contrat social, pas un facteur de tension. Les annonces sont ambitieuses, les moyens engagés notables. Mais sans mécanisme de contrôle indépendant et sans sanction exemplaire des dérives, le risque est grand que les vieilles habitudes persistent sous des habits neufs.
La société gabonaise attend des actes visibles, durables et mesurables. La réforme de la Police sera l’un des marqueurs crédibles ou non du « nouveau Gabon » promis.
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