La pression sur les finances publiques du Gabon est de plus en plus forte, avec une augmentation constante du service de la dette, qui attei
La pression sur les finances publiques du Gabon est de plus en plus forte, avec une augmentation constante du service de la dette, qui atteindrait 1633,4 milliards de FCFA en 2024. Ce montant représente 51,7% des recettes budgétaires de l’État, un niveau particulièrement élevé et préoccupant. Par rapport à l’année précédente, cette dette a connu une hausse de 6,4%, selon la « Stratégie d’endettement de l’Etat – annexe à la loi de finances 2025 ». L’impact direct de cette situation est un frein majeur aux investissements dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation et les infrastructures.
Le fardeau des intérêts, représentant 11,6% des recettes fiscales, dépasse largement le seuil de 10% recommandé par les autorités gabonaises, amplifiant ainsi la pression financière sur l’État. Bien que l’écart entre la prévision et la réalité semble positif, il reste insuffisant pour offrir une réelle flexibilité budgétaire. Dans ce contexte, la gestion des finances publiques devient un défi de taille. Le Gabon doit jongler entre honorer ses engagements de dette et maintenir des investissements pour assurer un développement durable.
Pour sortir de cette impasse, une réforme de l’endettement s’avère indispensable. Le pays pourrait envisager des emprunts à plus long terme, à des conditions plus favorables, ou bien rechercher des partenariats avec des créanciers multilatéraux. Une réforme fiscale plus efficace, axée sur la collecte des impôts et la lutte contre l’évasion fiscale, pourrait également alléger ce fardeau.
Le regard de Com d’Afrik
L’augmentation continue du service de la dette est une source d’inquiétude majeure pour l’économie gabonaise. Cela illustre la difficulté de concilier croissance économique et gestion budgétaire, notamment lorsque l’on dépend de dettes à court terme à des taux élevés. Le Gabon se trouve à un carrefour où il doit repenser son modèle d’endettement pour alléger le poids des intérêts et dégager des marges de manœuvre pour des investissements cruciaux dans les secteurs sociaux. Un réajustement de la stratégie fiscale et un recours plus ciblé à des emprunts multilatéraux à long terme pourraient être des solutions viables pour éviter que cette spirale de la dette ne devienne un frein au développement à long terme du pays.
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