Le dernier rapport Africa’s Pulse d’avril 2025 publié par la Banque mondiale projette une croissance de 3,5 % en Afrique subsaharienne, porté
Le dernier rapport Africa’s Pulse d’avril 2025 publié par la Banque mondiale projette une croissance de 3,5 % en Afrique subsaharienne, portée notamment par une baisse de l’inflation et une reprise des investissements. Pour le Gabon, cette dynamique régionale constitue une véritable opportunité à saisir, à condition d’engager des réformes structurelles de son environnement des affaires. Le pays reste confronté à des défis majeurs : une dépendance persistante aux ressources naturelles et un déficit de gouvernance économique. Des freins comme la lourdeur administrative ou l’opacité des procédures continuent de décourager les investisseurs.
La Banque mondiale insiste sur la nécessité d’améliorer la transparence, la redevabilité et la concurrence. Pour le Gabon, cela signifie renforcer ses institutions, moderniser sa fiscalité pour la rendre plus juste et compréhensible, tout en garantissant une meilleure efficacité dans l’allocation des dépenses publiques. Des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou encore les services de base (eau, électricité) doivent bénéficier d’investissements accrus et ciblés.
Face à cette conjoncture favorable, le Gabon a l’occasion d’accélérer sa transformation économique vers un modèle plus inclusif et compétitif. Mais cette mutation suppose une volonté politique affirmée et une capacité à s’aligner sur les meilleures pratiques internationales.
👁️ Le regard de Com d’Afrik
À l’heure où l’Afrique subsaharienne entrevoit une embellie économique, le Gabon se trouve à la croisée des chemins. Notre rédaction estime que ce contexte constitue bien plus qu’une opportunité ponctuelle : c’est un test de crédibilité pour les décideurs gabonais. Car au-delà des intentions affichées, seule une réforme concrète du climat des affaires permettra de restaurer la confiance des investisseurs, nationaux comme étrangers. Le Gabon dispose d’atouts, mais leur valorisation passe inévitablement par une gouvernance plus rigoureuse et transparente. Dans un monde globalisé, la compétitivité ne se décrète pas : elle se construit.
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