Gabon : un taux de bancarisation à 30 %, bien au-dessus de la moyenne africaine

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 Gabon : un taux de bancarisation à 30 %, bien au-dessus de la moyenne africaine

  Avec un taux de bancarisation atteignant 30 %, le Gabon se positionne comme l’un des pays les plus avancés d’Afrique centrale en matière d’in

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Avec un taux de bancarisation atteignant 30 %, le Gabon se positionne comme l’un des pays les plus avancés d’Afrique centrale en matière d’inclusion financière, dépassant largement la moyenne continentale qui plafonne autour de 10 %. Ce chiffre remarquable survient dans un contexte où le secteur informel pèse encore 40 % du PIB, soulignant l’effort collectif de structuration de l’économie nationale.

Le paysage bancaire national reste toutefois concentré et relativement fragile, avec huit banques commerciales seulement. Depuis la crise économique de 2014, les institutions bancaires font preuve d’une grande prudence dans l’octroi de crédits, ralentissant ainsi la dynamique d’accès au financement pour les particuliers et les PME.

La COBAC, régulateur régional basé à Libreville, veille à la stabilité du secteur. Les principaux acteurs que sont BGFIBank, AFG Bank, UGB, et plus récemment la BCEG, forment le socle du système bancaire national.

📊 BGFIBank : leader du marché, mais pas en nombre de comptes

En février 2019, sur 1764 milliards FCFA de crédits accordés, BGFIBank contrôlait 40 % du marché, confirmant sa position de leader. AFG Bank et UGB suivaient, avec chacun 19 %. Toutefois, pour ce qui est du nombre de comptes ouverts, c’est UGB qui mène (36 %), suivie de AFG Bank (28 %), Ecobank (12 %), et enfin BGFIBank (11 %), révélant une autre lecture du rapport entre présence client et puissance financière.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Le chiffre de 30 % marque un signal positif, mais l’accès équitable aux services bancaires reste encore un défi majeur. Une grande partie de la population reste exclue des circuits financiers formels, souvent en raison du coût d’ouverture de compte, du manque d’agences en zones rurales ou du faible niveau d’éducation financière.

Autre paradoxe : les banques les plus puissantes en termes d’encours de crédit ne sont pas toujours celles qui touchent le plus grand nombre de Gabonais. Cela révèle une double vitesse dans l’inclusion financière, entre les grandes entreprises, bien servies, et les citoyens ordinaires, encore peu intégrés.

Pour aller plus loin, il sera essentiel de diversifier l’offre bancaire, d’encourager la digitalisation, et surtout de créer des produits adaptés aux réalités locales. La bancarisation ne doit pas seulement être un indicateur statistique ; elle doit devenir un levier d’autonomisation économique et sociale.

 

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