Gabon : Séraphin Moundounga, du refus de l’injustice à la vice-présidence, un retour placé sous le sceau de la loyauté

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Gabon : Séraphin Moundounga, du refus de l’injustice à la vice-présidence, un retour placé sous le sceau de la loyauté

  C’est avec gravité et humilité que Séraphin Moundounga a accepté sa nomination au poste de vice-président de la République gabonaise. Reçu en

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C’est avec gravité et humilité que Séraphin Moundounga a accepté sa nomination au poste de vice-président de la République gabonaise. Reçu en audience solennelle par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, l’ancien exilé politique réintègre l’appareil d’État, huit ans après avoir quitté le gouvernement en dénonçant le coup de force électoral de 2016. Un retour hautement symbolique, dans un contexte de transition vers la Vème République.

Né à Moabi, dans la Nyanga, Séraphin Moundounga n’est pas un novice en politique. Ancien ministre de la Justice, il avait tourné le dos au régime Bongo à un moment clé de l’histoire politique gabonaise. Depuis son refuge en France, il a été l’un des visages de la contestation extérieure, plaidant pour une refondation du système démocratique. Aujourd’hui, c’est un homme d’expérience, mais aussi de conviction, que le président a choisi pour l’épauler.

Dans sa première déclaration publique, le nouveau vice-président a exprimé sa gratitude et réaffirmé son engagement total envers la vision du chef de l’État. Il évoque un « défi à relever » et une « loyauté sans faille », dans le cadre des missions qui lui seront confiées selon les orientations présidentielles. Ce retour ne se veut pas une revanche personnelle, mais un service rendu à une nation qui tourne une page historique.

La nomination de Séraphin Moundounga dépasse l’individu. Elle envoie un message clair de réconciliation, d’unité et d’inclusion. Elle illustre la volonté du pouvoir actuel d’ouvrir le jeu politique, de reconnaître les talents même venus de l’opposition, et de bâtir un nouveau contrat social fondé sur le dialogue, la compétence et l’intérêt général.

Le regard de Com d’Afrik

En tant que média engagé dans le décryptage des dynamiques africaines, Com d’Afrik salue la portée politique de cette nomination. Le retour de Séraphin Moundounga au sommet de l’État, après des années de mise à l’écart, est plus qu’un simple geste symbolique. C’est un acte fort, un pari sur la mémoire, la cohérence et la capacité de dépasser les fractures passées. Cette décision rappelle que la stabilité démocratique ne se construit pas sur l’uniformité mais sur l’intégration des différences.

La loyauté qu’il revendique ne doit pas être une soumission aveugle, mais un engagement lucide au service du peuple. Dans ce contexte de transition, le vice-président aura une responsabilité immense : celle de montrer que la parole donnée peut encore rimer avec action concrète. Les Gabonais attendent des résultats, pas seulement des gestes. Et l’histoire jugera non pas les nominations, mais l’impact réel sur la vie des citoyens.

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