Gabon : sans rapports publics, l’ACER face au défi de la transparence

HomeActualité AfriquePolitique

Gabon : sans rapports publics, l’ACER face au défi de la transparence

  Créée par la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025, l’Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER) est censée garantir l’

Affaire Bongo – Une libération pour raisons de santé, selon le Procureur général
Tianjin – Forum Économique Mondial “Summer Davos” 2025 : Le Gabon porté par son leadership numérique
Gabon : Alain-Claude Bilie-By-Nze refuse de déposer son compte de campagne
Temps de lecture : 2 min

 

Créée par la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025, l’Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER) est censée garantir l’intégrité des scrutins électoraux en République gabonaise. Elle a été activée pour la première fois lors de la présidentielle du 12 avril 2025, avec pour mission de veiller au respect de la loi électorale, de garantir la régularité, la sincérité et la transparence du vote.

Pourtant, à quelques mois des élections législatives, locales et sénatoriales prévues en septembre 2025, un flou persiste : aucun de ses rapports d’activité n’a été rendu public. Une situation problématique pour une institution financée par des fonds publics et censée agir au nom du peuple.

🔐 Selon l’article 37 du Code électoral, les rapports sont exclusivement transmis au Président de la République, aux présidents des chambres parlementaires, à la Cour constitutionnelle, au Conseil d’État, à la Cour des comptes, aux juridictions administratives, et au ministre de l’Intérieur — excluant de facto la société civile et les citoyens.

🎙️ Le regard de Com d’Afrik

L’ACER souffre d’un mal structurel courant dans de nombreuses institutions africaines : l’absence de redevabilité envers le public. Cette opacité institutionnelle soulève une question de fond : comment inspirer confiance dans le processus électoral si les mécanismes de contrôle eux-mêmes échappent à l’œil du citoyen ?

Dans un contexte où la demande de transparence est de plus en plus forte au Gabon, la publication des rapports d’activité devrait être non seulement une exigence morale, mais une obligation démocratique. Refuser de rendre compte publiquement, c’est risquer de fragiliser la légitimité de toute l’architecture électorale. La démocratie ne se mesure pas seulement par des scrutins organisés, mais aussi par la capacité des institutions à rendre des comptes de manière transparente et accessible.

 

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: