Le 10 juin 2025, une publication virale signée La Préfecture du rire, créateur de contenu gabonais connu pour son ton satirique, a brisé le s
Le 10 juin 2025, une publication virale signée La Préfecture du rire, créateur de contenu gabonais connu pour son ton satirique, a brisé le silence sur un phénomène alarmant : la prolifération d’un marché numérique de la prostitution, dissimulé derrière le terme banalisé de “placement”.
📲 Sur Facebook, WhatsApp ou Telegram, des groupes fermés opèrent à visage couvert, proposant des « services » à la carte : catalogue de jeunes filles, tarifs bien définis, lieux de rendez-vous, instructions logistiques… Un système organisé, ancré dans le numérique, qui transforme des adolescentes en “produits” monnayés à la nuit ou au forfait. Le tout, dans l’indifférence générale.
🎯 Ce que certains appellent désormais « placement » n’est autre qu’une prostitution en ligne institutionnalisée, ciblant une jeunesse fragilisée, exposée, et souvent réduite au silence. Dans sa publication, l’auteur interpelle les jeunes filles :
« Ton corps n’est pas un business model. Tu as le droit de rêver plus grand que des billets froissés sous un drap sale. »
Il alerte aussi les familles et l’État : où sont les autorités censées encadrer et protéger ? Où sont les campagnes de prévention ? Et surtout, où est la réponse à cette dérive qui se généralise sous nos yeux ?
📰 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média engagé dans l’analyse des transformations sociales africaines, nous considérons cette situation comme une alerte rouge. Derrière le masque d’un langage codé et d’une apparente “liberté numérique”, se cache un système d’exploitation structuré, avec ses règles, ses canaux, ses clients, et ses victimes — souvent très jeunes, parfois mineures.
Ce phénomène ne relève plus du fait divers : il s’agit d’un problème de société, ancré dans une économie de survie, un vide éducatif, une faille parentale, et surtout, une absence criante de régulation du numérique. Tant que l’État ne déploiera pas de moyens humains, législatifs et technologiques pour enrayer cette mécanique, le “placement” continuera à s’ériger en modèle toxique pour une génération en quête de repères.
Nous appelons à une mobilisation collective, intergénérationnelle, institutionnelle et médiatique pour briser l’omerta et ouvrir un débat national, suivi d’actions concrètes.
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