Gabon – Projet Movingui-Okolassi : 2 milliards de FCFA plus tard, un rêve de logement populaire en ruine

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Gabon – Projet Movingui-Okolassi : 2 milliards de FCFA plus tard, un rêve de logement populaire en ruine

  Conçu pour résorber une partie du déficit estimé à 300 000 logements au Gabon, le projet Movingui-Innovation City devait être un modèle de Sm

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Conçu pour résorber une partie du déficit estimé à 300 000 logements au Gabon, le projet Movingui-Innovation City devait être un modèle de Smart City inclusive et durable, portée par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Mais trois ans après son lancement, le chantier est totalement à l’arrêt.

Plus de 2 milliards de FCFA déjà dépensés (principalement pour la déforestation et les indemnisations), aucune maison construite, aucune route, aucun lot viabilisé… Seule subsiste une forêt partiellement défrichée.

Sous la direction de Marius Issa Nkori, promu en 2024 comme le visage du renouveau managérial de la CDC, le projet s’est transformé en symbole d’un échec structurel : absence de vision, absence de résultats, et surtout, absence de redevabilité. Sollicitée depuis février 2025 par la presse, la CDC garde le silence.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Au-delà des chiffres, ce fiasco pose une question de fond sur la gouvernance publique au Gabon. Lorsque des milliards de FCFA sont mobilisés sans impact visible, ce n’est pas seulement un projet qui échoue : c’est la confiance citoyenne qui vacille.

La promesse d’un projet immobilier d’envergure s’est heurtée à un mur d’inefficacité administrative, sur fond de communications institutionnelles vides de sens. En l’absence d’une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et de la mise à disposition du site par l’ANUTTC, tout le processus est aujourd’hui gelé.

Ce type de blocage illustre les limites d’un management public cloisonné, opaque et sans redevabilité. À l’heure où le Gabon affiche une volonté de rupture avec les pratiques du passé, laisser pourrir un dossier aussi stratégique est un contresens politique majeur.

Dans un pays où l’accès à la terre reste un facteur de stabilité sociale, l’avenir du logement ne peut être confié à ceux qui ne répondent ni à la presse, ni au peuple. Il est temps que les responsabilités soient clarifiées et que des décisions structurelles fortes soient prises.

 

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