Gabon : Perenco renonce à acquérir les parts de la CDC dans Rougier Afrique International

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Gabon : Perenco renonce à acquérir les parts de la CDC dans Rougier Afrique International

  Alors que l’opération semblait sur le point d’aboutir, Taranis, la filiale d’investissement du groupe Perenco, a finalement décidé de ne pas

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Alors que l’opération semblait sur le point d’aboutir, Taranis, la filiale d’investissement du groupe Perenco, a finalement décidé de ne pas racheter les 35 % détenus par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon dans Rougier Afrique International. Cette annonce a été officialisée ce lundi 19 mai, Rougier prenant acte du retrait de Taranis.

Selon l’entreprise spécialisée dans la transformation du bois, cette décision fait suite à la non-levée, dans les délais convenus, d’une clause suspensive dans les accords, malgré plusieurs prolongations. Rougier souligne néanmoins que cette non-concrétisation n’altère pas la solidité de son modèle économique.

Le projet visait à combiner l’expertise technologique et énergétique de Perenco avec le savoir-faire centenaire de Rougier en gestion forestière durable au Gabon et en Afrique centrale. L’objectif affiché était de soutenir les initiatives de crédits carbone et d’accélérer la transition vers des pratiques plus écologiques. Un projet ambitieux qui, malheureusement, ne verra pas le jour.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Ce désengagement de Perenco illustre les défis fréquents auxquels sont confrontées les grandes opérations stratégiques en Afrique, où enjeux économiques, environnementaux et impératifs contractuels se croisent souvent dans un équilibre fragile.

La non-levée d’une clause suspensive — un mécanisme juridique essentiel pour sécuriser les engagements — montre que la patience et la rigueur contractuelle restent indispensables dans ce type de transaction. Mais au-delà des aspects formels, ce recul questionne aussi la dynamique de partenariat entre acteurs publics et privés dans des secteurs sensibles comme la gestion durable des ressources naturelles.

Pour le Gabon, pays à l’économie largement dépendante des ressources forestières, ce projet représentait une opportunité de renforcer son positionnement dans la lutte contre le changement climatique grâce aux crédits carbone. Son abandon souligne combien les ambitions écologiques et économiques nécessitent un cadre solide, une confiance mutuelle accrue et une coordination plus fine pour se concrétiser.

Dans un contexte où les investissements verts se multiplient, cette affaire rappelle que le chemin vers la transition durable est semé d’embûches et que le succès repose autant sur la capacité à gérer les complexités contractuelles que sur l’innovation et la vision partagée.

 

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