À peine lancée, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) attire déjà d’importants soutiens. L’Union Nationale Initiale (UNI), dirigée par Pa
À peine lancée, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) attire déjà d’importants soutiens. L’Union Nationale Initiale (UNI), dirigée par Paul-Marie Gondjout, a annoncé sa fusion-absorption avec cette nouvelle formation politique, actant une décision stratégique qui s’inscrit dans la dynamique actuelle de refondation nationale.
Lors d’une déclaration télévisée, le 6 juillet 2025, Gondjout a justifié cette décision par la nécessité de préserver la cohérence politique de son mouvement et de peser dans la recomposition du paysage politique gabonais. Cette fusion n’est pas un ralliement par défaut, mais l’aboutissement d’un processus réfléchi, entamé dès le 29 juin, avec l’ensemble du bureau politique de l’UNI.
« Notre engagement au sein de l’UDB est une continuité logique de notre participation au Dialogue national inclusif et de notre soutien au processus de transition depuis le 30 août. »
– Paul-Marie Gondjout
Il insiste sur le fait que cette décision s’inscrit dans la fidélité aux valeurs fondatrices de l’UNI : gouvernance exemplaire, service de l’intérêt général et quête d’un Gabon plus juste et inclusif.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Ce rapprochement entre l’UNI et l’UDB marque une inflection majeure dans l’architecture politique post-Dialogue national. Plutôt que d’observer une fragmentation de l’offre politique, on assiste à un mouvement de concentration autour d’un centre de gravité inédit : l’UDB.
La stratégie de Paul-Marie Gondjout peut être lue comme une tentative de peser de manière proactive dans la reconfiguration politique, en évitant l’isolement de sa formation. En s’adossant à une structure émergente et portée par le chef de l’État, l’UNI espère prolonger son influence dans un cadre plus vaste, tout en pesant sur la ligne idéologique de l’UDB.
Mais cette fusion pose aussi la question de l’effacement progressif des partis traditionnels au profit d’un nouvel ordre politique dominé par l’UDB. Dans quelle mesure les anciens courants conserveront-ils leur autonomie doctrinale ? Et quelles garanties pour une véritable pluralité politique dans le processus électoral à venir ?
Le défi pour l’UDB sera de gérer cette convergence sans dilution des identités politiques, tout en construisant un véritable socle militant, démocratique et représentatif.
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