Le ministère de l’Intérieur a officiellement publié, ce samedi, la liste des neuf personnalités retenues pour siéger au sein de la nouvelle A
Le ministère de l’Intérieur a officiellement publié, ce samedi, la liste des neuf personnalités retenues pour siéger au sein de la nouvelle Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER), pilier de la refondation électorale de la Vᵉ République.
Sur 85 candidatures reçues – dont 14 de femmes – seuls 9 profils ont été retenus, à l’issue d’un processus de sélection comprenant une enquête de moralité et un filtrage rigoureux. Une nomination par décret présidentiel est attendue dans les jours à venir.
Parmi les profils choisis : des juristes, anciens fonctionnaires, et membres de la société civile, reconnus pour leur expertise ou leur expérience dans l’administration publique.
📌 Les membres proposés :
- Scholastique Laurencia Ayoli Letsina, 44 ans
- Euloge Gatien Foumboula Peme, 55 ans
- Wenceslas Mamboundou, 60 ans
- Lydie Mamiaka, 57 ans
- Jacob Urbain Madoungou, 55 ans
- Guy Gervais Mbongo Otando, 52 ans
- Jean Minko, 60 ans
- Marius Ndong Ondo, 61 ans
- Ange Claude Nkoghe, 53 ans
L’ACER prêtera serment devant la Cour constitutionnelle, puis assumera la mission de garantir l’intégrité des scrutins à venir, notamment les élections législatives et locales prévues pour septembre.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
La mise en place de l’ACER intervient dans un moment charnière de l’histoire institutionnelle du Gabon. Cette instance est appelée à restaurer la confiance dans les urnes, après les contestations électorales récurrentes qui ont marqué les dernières décennies.
Le gouvernement, par la voix du ministre Hermann Immongault, promet transparence et impartialité. Mais la légitimité de cette autorité ne se construira pas sur les seules intentions. Elle dépendra de la capacité réelle des membres à faire preuve d’indépendance, de probité et à résister aux pressions politiques dans un contexte électoral chargé.
Avec cette sélection, le pouvoir gabonais tente de rassurer autant l’opinion publique nationale que les partenaires internationaux. Mais la crédibilité du processus dépendra désormais des actes concrets, de la conduite des opérations électorales à la gestion des contentieux.
La Vᵉ République joue ici une partie de sa promesse de refondation démocratique.
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