Les experts de la Banque africaine de développement (BAD) et des représentants des ministères sectoriels gabonais se sont réunis ce jeudi à L
Les experts de la Banque africaine de développement (BAD) et des représentants des ministères sectoriels gabonais se sont réunis ce jeudi à Libreville dans le cadre des consultations liées au Rapport Pays 2025, sous le thème : « Tirer le meilleur parti du capital du Gabon pour favoriser son développement ».
🔍 Cette réunion stratégique vise à tracer une feuille de route claire pour le développement économique du Gabon, en s’appuyant sur trois axes clés :
- le renforcement de la stabilité macroéconomique,
- la transformation structurelle,
- et un développement inclusif et durable.
L’un des éléments marquants de ce rapport : l’intégration de la séquestration du carbone dans les comptes nationaux pourrait augmenter le PIB gabonais de 21,86 %, soit un gain estimé à plus de 4,62 milliards USD.
Face à ce potentiel, le rapport recommande l’élaboration d’un Plan national de comptabilité économique et environnementale, pour aligner progressivement le système statistique national sur les normes internationales (SCN 1993 > SCN 2008 > SCN 2025).
La BAD a réitéré son engagement à accompagner techniquement et stratégiquement le Gabon tout au long de ce processus.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Ce rapport intervient à un moment clé où le Gabon cherche à renouveler son modèle de croissance, dans un contexte post-crise et de transition politique. La prise en compte du capital naturel, notamment forestier et climatique, dans les indicateurs économiques représente une révolution comptable autant qu’un pari stratégique.
Le potentiel de croissance verte et de valorisation des écosystèmes est réel. Mais il soulève aussi plusieurs défis :
- Comment s’assurer que les revenus issus du carbone bénéficient aux populations locales ?
- Quelle capacité statistique et administrative pour intégrer ces données dans les outils de planification ?
- Et surtout, comment traduire ces chiffres en investissements concrets pour la santé, l’éducation, ou les infrastructures ?
Le succès de cette transition dépendra de la capacité du pays à articuler économie verte et justice sociale, en ne laissant personne de côté dans cette nouvelle équation de la richesse.
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